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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 14:29

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chers lecteurs,

 

Comme promis, nous nous retrouvons après les vacances d’été avec cet article qui coïncide pratiquement avec la période de l’ouverture de la chasse et comme vous le savez, je compte de très nombreux chasseurs parmi mes fidèles lecteurs. Par conséquent, comme je le fais de temps en temps pour eux, je vous propose à nouveau aujourd’hui de passer en revue une autre cartouche chasse de calibre .224 :  la .220 Swift qui jouit d’une grande réputation mondiale et qui été conçue spécialement pour pratiquer le varminting.

 

Bonne lecture

 

 

 

 

 

 

 

Quelle est son origine et sa spécificité ?

 

 

 

 

La .220 Swift - 5,56 x 56 mm SR a été annoncée au public à l'été 1935 à la suite de l’aboutissement des recherches de Winchester qui cherchait à créer une balle à percussion centrale .22 à super grande vitesse. Le prototype de la .220 Swift a été développé en 1934-1935 par Grosvenor Wotkyns qui a réduit la .250-3000 Savage dans le but d'atteindre des vitesses très élevées.

L'étui de la cartouche .220 Swift était issus de l'adaptation de deux étuis de cartouche bien connus, et Winchester déclarera d’ailleurs lui-même : " Nous avons utilisé un étui Lee particulier avec une tête .30-06 placée dessus". La Swift est une cartouche de calibre .224 à grand boîtier avec une balle qui a été développée à l’origine pour le petit gibier comme les marmottes, les chiens de prairie et autres varmints.

La .220 Swift était une cartouche destinée à être chambrée dans le fusil à verrou modèle 54 et qui a été le premier fusil chargé avec une cartouche usine qui offrait une vitesse initiale de plus de 4000 fps (1,220 m / s).

 

Winchester Model 54

 

Lors de son introduction, le monde de la chasse « varmint » a vraiment été impressionné car elle était vraiment plus rapide de 1400 fps (430 m / s) que sa rivale la plus proche, la .22 Hornet (également en calibre .224). En effet, la charge Swift haut de gamme vole à près de 305 m / s  (1000 images par seconde) et donc, plus rapidement que la cartouche moyenne de .223. Cette vitesse initiale historique a été obtenue grâce à l'utilisation d'une balle légère de 46 grains. Il faut savoir que jusqu'à l'introduction de la .223 WSSM (Winchester Super Short Magnum, 5,56 × 42 mm) en 2003, la .220 Swift était la cartouche fabriquée en usine restée jusque-là, la plus rapide au monde. S’agissant de la .223 WSSM, il faut savoir également qu’elle est actuellement la munition de calibre .22 de production la plus rapide de toutes avec des vitesses initiales aussi élevées que 1402 m / s ( ou 4600 pieds par seconde, environ Mach 4,1 !).

Le calibre .220 Swift était l'un des calibres standards proposés et a continué à l'être jusqu'en 1964, date à laquelle il a été arrêté. En effet, c’est en 1964 que Winchester a sorti la .225 Winchester, conçue un peu en guise de « lifting » pour remplacer la .220 Swift. Elle était proposée avec le fusil modèle 70 standard ou de style varmint et ces combinaisons avaient la réputation de faire preuve de grande précision, capables de mener des balles de 55 grains à des vitesses réelles de plus de 3500fps.

 

Winchester model 70 - 220-swift

 

Néanmoins et finalement, la .225 n'a jamais gagné en popularité car en 1965, c’est-à-dire un an après sa sortie, la 22-250 de Remington l'a totalement éclipsée, et en raison de ce succès obtenu du jour au lendemain, la production de la .225 a également cessé en 1972, c’est-à-dire, huit ans plus tard. Cependant, la Swift a continué à bénéficier d'un petit public d’inconditionnels parmi les tireurs de varmint.

 

 

La cartouche

 

 

La .220 Swift (du nom de son inventeur) est donc une cartouche « vintage » fabriquée en 1934 par Winchester et basée sur l’étui du 6 mm Lee Navy qui est réduit à .224 et une cartouche encore plus ancienne conçue en 1894. C’est une cartouche de chasse de petit calibre (5,6 mm / .22) poussée à grande vitesse en sortie de bouche et qui convient au petit gibier à grande distance et même dans certains cas, au chevreuil.

La vitesse de la cartouche varie de 2000 km / h (1200 mph ou 550 m / s) à environ 4500 km / h (2800 mph ou 1250 m / s). En raison de sa très grande vitesse, la chute de sa balle permet une bonne précision sur des gibiers tels que les marmottes (aux U.S.A.) à une distance de 343 m (375 yd), et elle est d’ailleurs toujours considérée comme une excellente cartouche pour les varmints.

Son principal souci, c’est qu’elle détient le « privilège malheureux » d'être probablement la plus controversée de toutes les nombreuses cartouches de calibre .224, et a inspiré autant d'éloges que de critiques. Les traditionalistes l'ont catégoriquement condamnée comme étant une « brûleuse de canons », surtout si de longues séries de coups sont tirées à partir d'un canon de plus en plus chaud. On a également dit que la Swift produisait des pressions irrégulières avec des charges maximales et qu’elle n'était pas aussi flexible que prévu ou encore qu’elle ne fonctionnât bien que lorsqu'elle fût chargée à peu près à sa vitesse maximale.

Ses partisans, quant à eux, ont soutenu que le problème résidait dans les aciers des canons de mauvaise qualité sortis à l’époque ainsi qu'à l'incapacité de ses utilisateurs à enlever l'encrassement du cuivre après le tir, et pointaient à contrario, les cas de fusils avec des canons en acier inoxydable et de bonne qualité qui ont maintenu leur précision sous le MOA bien au-delà des 4 000 coups !  Le meilleur conseil à donner à ses utilisateurs étant de maintenir la cadence de tir à un rythme lent et raisonnable et de décrasser, et d’entretenir ledit canon après chaque séance de tirs pour qu'il puisse durer encore des années. Quant à sa cartouche, ils relevaient qu’elle est à même de gérer toutes les vitesses d'environ 1500 à 4500 ft/s et que ses performances ne peuvent être égalées par la plupart des autres cartouches standards voire même, des « Wildcats ».

 

La .220 Swift

 

De nos jours, Winchester ne produit plus de munitions pour le Swift, mais Remington produit deux charges, dont une 50 grains à 3780 ips et il y a également la balle de Hornady 50 grains V-Max au même taux de 3780 ips. Les deux sont des charges de varmint et doivent être utilisées en conséquence.

Les charges d'usine d'Hornady incluent la V-Max Moly 40 grains à 4200fps, la V-Max Moly 50 grains à 3850fps, la V-Max Moly 55 grains à 3680fps, la V-Max 55 grains sans revêtement Moly au même 3680fps et enfin, la traditionnelle Hollow Point à 60 grains à 3600 ips. Encore une fois, toutes ces charges sont conçues pour le tir varmint. Les vitesses réelles avec les munitions d'usine dépendent en grande partie de la longueur du canon et comme il existe de nombreuses variations dans les longueurs de canon Swift, les vitesses initiales d'un fusil à l'autre peuvent différer jusqu'à 200 ips.

La charge de 55 grains Hornady V-Max est bien supérieure à la charge de 40 grains lorsqu'elle est utilisée sur du gibier moyen léger pour des raisons évidentes. En effet, le poids de la balle et la densité de section sont considérablement plus élevés et la vitesse de la charge de 55 grains est beaucoup plus lente que celle de son homologue à 40 grains.

Winchester a déjà laissé tomber le Swift en 1963 quand il a revu son modèle 70. Le remplacement s’est fait par le .225 Winchester, qui était en quelque sorte un Swift abrégé, mais qui s’est avéré être un raté immédiat. Il y a environ 20 ans, la Swift a fait un peu son retour avec Ruger and Savage qui ont quant à eux chambré des fusils pour le Swift mais qui ont laissés tomber la cartouche, il y a quelques années et finalement, Remington est resté le seul grand fabricant (à ma connaissance) à encore chambrer le calibre Swift, et ce dans un seul fusil, voir photo ci-dessous.

 

Remington 700 Varmint SF Centerfire Rifle, .220 Swift

 

Autre Remington

 

 

 

 

 

Ses dimensions (avec 1 pouce = 25,4mm)

 

 

 

Ses caractéristiques :

 

 

Ici, la douille et son culot 

 

 

 

Comparaison de ses dimensions avec les calibres concurrents

 

 

De G à D - Comparaison d’une .22-250 vs une .223 vs une .204-Ruger et enfin, la .220-Swift

 

 

 

De G à D - Comparaison d’une .220 Swift avec une .223 Rem et une .308 Win.

 

 

 

Ici, une boîte de Remington en 50 grains

 

 

Ici, une boîte de Hornady V-MAX en 60 grains

 

 

 

 

 

 

Quid de la chasse avec cette cartouche ?

 

 

 

La .220 Swift est un autre classique appartenant à la première génération des .22 hautes performances, c’est-à-dire une cartouche à grande vélocité pour carabine de calibre .22 à action courte, principalement utilisée pour la chasse au varmint. Dans l’ensemble, c’est une munition exceptionnelle bien connue pour être « La cartouche » pour pratiquer la chasse au nuisible, et aux USA, tout le monde vous dira que la .220 Swift est difficile à battre pour la chasse à longue distance au coyote et au renard roux, mais aussi pour le petit ou moyen gibier (max. 60kg).

Qu'il utilise des balles varmint ou premium, le calibre .220 Swift, comme les autres .224, est le mieux adapté au gibier pesant environ 40 kg et jusqu'à 60 kg et bien que cela ne soit pas du tout recommandé par certains, il peut même être utilisé, pour la chasse au cerf.

En effet, peu de temps après l'introduction de la .220 Swift, certains chasseurs ont été tellement impressionnés par sa vitesse qu'ils ont décidé de l'essayer sur du gros gibier. Les résultats ont été mitigés parce que la balle rapide de 48 grains se désagrégeait parfois avant de pénétrer suffisamment profondément pour neutraliser rapidement les gibiers comme les cerfs et donc, la .220 Swift reste un calibre de cerf plutôt controversé. Son utilisation est d’ailleurs interdite dans de nombreux États américains ainsi qu'aux Pays - Bas, en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord pour les grands cerfs.

Enfin, il faut savoir que la cartouche ne produit pas un niveau élevé de choc hydrostatique.

Les blessures les plus spectaculaires sont produites à des vitesses d'impact supérieures à 3300fps et à l'intérieur des 125 mètres. À mesure que la portée augmente, les trous de la plaie deviennent de plus en plus étroits, ce qui ralentit la mise à mort.

Quel que soit le style de balle, lorsqu'elle est utilisée sur un gibier moyen, la .220 Swift est la plus létale lorsqu'elle est utilisée comme une cartouche des 125 mètres. Au-delà de cette plage, la Swift est identique en performances aux .222 et .223 Rem.

 

Ici, un petit tableau récapitulatif de ses capacités et des gibiers visés.

 

 

 

 

Rechargement

 

Les douilles de .220 Swift sont actuellement disponibles auprès de chez Norma et peuvent également provenir, avec prudence, de cartouches Hornady et Remington déjà tirées une fois.

Cet étui « Varminter » est étonnant en ce qu'il permet le chargement le plus flexible jamais enregistré avec une seule autre cartouche et des articles relatifs au rechargement manuel de cette cartouche suggèrent d’ailleurs que si l’un ou l’autre problèmes pouvaient arriver avec la Swift, ceux-ci disparaîtraient immédiatement si les charges de poudre étaient diminuées de quelques grains. Mais dès lors, cela transformerait-il pas la Swift en une .22-250 Remington ? Bien entendu que si puisque la vitesse maximale d’une .22-250 rechargée et tirée à partir de canons de 24 pouces, arrive à environ 100 ips de celle de la Swift.  CQFD !

Quoi qu’il en soit, les poudres récentes d'Accurate, Alliant, Hodgdon, IMR, Norma, Ramshot et Vihtavuori fournissent une nouvelle gamme d'options pour charger la Swift. Plusieurs de ces nouvelles poudres ont permis de produire de faibles écarts de vitesses ou extrêmes et offrir une précision avec des groupes inférieurs à 0,5 pouce. Exemple, la 203-B de Norma a produit des écarts de vitesse de 41 ips avec des balles de 40 grains et de 29 ips avec des balles de 50 grains. La Vihtavuori N150 est allée aussi bas que 9 fps avec des balles de 40 grains et 18 fps avec des balles de 53 grains. Souvent, les balles plus lourdes placées dans une cartouche produisent les écarts de vitesse les plus faibles. Cela peut être dû au fait que les balles plus lourdes nécessitent des poudres à combustion plus lentes qui remplissent davantage l’étui, et que les balles les plus lourdes sont plus longues et dépassent plus loin dans la douille. L'une ou l'autre de ces situations, ou les deux, maintiennent la poudre dans une position uniforme afin qu'elle brûle plus régulièrement.

Les poudres optimales sont celles des gammes 2208 (Varget) et 4064. Les vitesses initiales obtenues à partir de la .220 Swift diffèrent d'un fusil à l'autre en raison des variations de longueur du canon. Les vitesses réalistes d'un canon de 24 pouces tournent autour des 3800fps avec des balles de 50 grains, 3650fps avec des balles de 55 grains, 3550fps avec des 60 grains, et 3300fps en utilisant une Barnes TSX 70 grains. Les canons plus longs de 26 pouces ou plus atteignent des vitesses plus élevées identiques aux vitesses atteintes par les munitions d'usine Hornady.

 

A titre d’exemple, voici une table de rechargement de chez Hodgdon

 

 

Ici, un tableau comparatif avec ses concurrentes

 

Attention !

Quoi qu’il en soit, souvenez-vous toujours bien que le rechargement de balles et la manipulation d’explosifs n’est jamais une affaire d’amateur et que personnellement, je vous déconseille vivement de vous y essayer si vous n’êtes pas armurier ou professionnel en la matière ou encore si vous ne maîtrisez pas parfaitement l’art du rechargement, et dans tous les cas, il convient toujours d’observer la plus grande prudence dans ce type d’opération et ce, même pour des personnes aguerries notamment, tout en respectant scrupuleusement les limites de sécurité fournies dans les tables de rechargement des différents fournisseurs ! Les données que je mets en ligne à titre informatif proviennent de fournisseurs agréés. Je décline donc personnellement toute responsabilité vis-à-vis de ces données ainsi que de leur utilisation par rapport à une quelconque tentative de rechargement de l’un ou l’autre des lecteurs de ce blog. Que ce soit bien entendu !

 

 

 

Quid de la balistique de cette cartouche ?

 

 

 

 

Parfois aussi connue sous le nom de .22 Varminter, celle-ci constitue également le choix de tireurs qui veulent obtenir une haute vitesse combinée à une précision et à des performances extrêmes. La Swift a acquis la réputation de donner une précision extrême et une trajectoire extrêmement plate, idéale pour le varminting.  Mais attention, comme avec tous les calibres .224, les projectiles tirés du Swift perdent environ 100 ips par 25 mètres. Le Swift a une trajectoire très plate mais souffre terriblement de la dérive du vent !

En effet, une attention particulière devra être apportée lors de la sélection des balles pour un fusil .220 Swift. Les premiers fusils Winchester qui ont été chambrés pour le .220 Swift avaient un pas de rayure d'un tour en 16 pouces puis, cela a ensuite été changé pour 1 tour en 14 pouces pour correspondre à une balle plus légère. Les balles plus lourdes sont les meilleures dans les fusils qui ont un pas de rayure adéquat en tenant compte de la longueur, du diamètre et d'autres propriétés physiques du projectile. Étant donné que la vitesse de torsion des rayures du calibre a été initialement établie à un tour sur 14 " en raison des projectiles légers chargés à l'origine en usine, les fusils avec cette vitesse de torsion ne stabilisent généralement pas les balles de plus de 50 grains.

Il y a environ 20 ans, la Swift a fait un peu son retour avec Ruger and Savage qui a chambré des fusils pour le Swift mais qui a laissé tomber la cartouche il y a quelques années, et finalement comme déjà signalé, Remington reste le seul grand fabricant à encore chambrer la Swift dans son modèle 700 Varmint SF et c’est essentiellement avec cette arme que des tireurs sportifs tentent de faire de beaux cartons.

 

Sa balistique en quelques chiffres :

 

 

 

Comparaison vitesse, énergie, tenue au vent avec ses concurrents

 

 

 

Résultats au stand

 

 

 

Bien que n’étant certainement pas prévue à l’origine pour équiper les tireurs récréatifs et sportifs, l’intérêt pour le tir à courte et moyenne distance sur cibles avec du calibre .224 a considérablement augmenté ces dernières années. Des sociétés telles que Hornady et d’autres proposent désormais des balles avec des coefficients balistiques supérieurs à 0,250. Ces balles offrent des trajectoires plus plates, une déviation réduite du vent et des énergies de frappe supérieures et qui peuvent produire des groupements sous le MOA, à plus de 300 mètres voire même sous le ½ MOA sur 200 mètres.

La plupart des carabines varmint à verrous de calibres .22 sont livrées d'usine avec des canons au pas de rayures relativement lents tels que le  1: 14 pouces qui conviennent davantage aux balles pesant jusqu’à environ 55 grains. En effet, des balles à 55 grains telles que les Hornady V-Max avec un coefficient balistique d’environ 0,265, chargées à une vitesse de 3 680 fps ont un facteur de stabilité d’environ 0,8 à 1,10 lorsqu’elles sont tirées dans des canons au pas de 1: 14. La vitesse initiale des munitions d’usine varie d’environ 3 000 à plus de 4 000 pieds par seconde avec des coefficients balistiques d’environ 0,170 à 0,260.

Normalement, la balle .220 Swift nécessiterait un pas de rayure plus lent que 1: 8 pouces pour la stabilité; d'autres sont stabilisés par une taux de 1:14 pouce, ce qui est le standard pour les fusils d'usine en .220 Swift.

Le développement de la charge a produit des groupes occasionnels mesurant aussi peu que 0,250 pouce.

Toutefois, au-delà de 300 mètres, l’énergie cinétique diminue rapidement et les effets combinés de la chute de balle et de la déflexion du vent réduisent les bonnes probabilités de toucher la cible avec grande précision. Pas question donc de faire du TLD avec du .220 Swift !

 

Voici un exemple d’un groupe réalisé avec ce calibre à 100 yards

 

 

 

 

 

La balistique pour le tir sportif sur cible :

 

 

 

Pouvez-vous imaginer à quel point les tireurs d'aujourd'hui seraient excités si une société de munitions annonçait une cartouche capable de produire des vitesses 50% plus rapides que tout ce qui est disponible ? C'est exactement ce qui s'est passé en 1935 lorsque Winchester a présenté la .220 Swift. Chargée à une vitesse initiale de 4110 ips avec une balle à 48 grains, elle était plus de 1400 ips plus rapide que la .22 Hornet. Lorsque les deux cartouches ont été remises à zéro de la même manière et comparée, une balle tirée du .220 Swift a tiré aussi à fond à 400 mètres alors que celle tirée en .22 Hornet est allée juste à 200 mètres.

Cela signifiait qu'un bon tireur d'élite, tirant avec un fusil chambré pour la nouvelle cartouche passionnante, pouvait plaquer le réticule de sa lunette sur une petite cible et placer une balle à n'importe quelle distance jusqu'à 400 mètres. Il ne manquait pas non plus de puissance de destruction pour la chasse en délivrant autant d'énergie à 500 mètres que la Hornet en était capable à 100. Aujourd’hui, nous sommes loin du fusil d'usine le plus précis disponible à l'époque. Des fusils avec des canons lourds et de 26 pouces de long peuvent performer davantage et pourtant, comme vous pourrez le constater sur graphes des drops, ci-dessous, la .220 Swift n’est certainement toujours pas la cartouche idéale pour pratiquer le tir « Mid-range ».

A titre d’exemples, voici des simulations balistiques tirées du simulateur du site gundata.org pour la .220 Swift chargées d’ogives de poids différents ainsi qu’une comparaison avec une .223 Rem. en 55 grains de manière à pouvoir dégager les différences.

 

Drop, vitesse, énergie, tenue au vent de 0 à 500 Yds pour un zérotage à 100 Yds

 

Pas de différences significatives jusqu’aux 100 yds avec des drops s’accentuant dès 250 yds

 

 

Ici, les drops comparatifs des deux ogives

 

Nous voyons clairement en examinant les deux courbes que jusque 160 yards (146m), le drop des deux cartouches est strictement identique et que la 40 grains prend le dessus avec une +/- bonne tenue jusqu’à 300 yds.

 

 

Tableau balistique d’une Hornady V-Max 55 grains avec son homologue en .223 Rem 55 gr.

 

 

Ici, les drops d’une Hornady V-Max 55 grains de la .223 Rem.

 

Ici, nous constatons la supériorité de la .220 Swift à partir des 250 yds alors que les ogives ont été choisies à masse égale.

 

A titre de comparaison voici l'allure générale de son drop avec ceux de ses concurrentes

 

 

 

 

 

 

Conclusion générale

 

Spandau-Mauser Model 1916 Bolt Action .220 Swift Rifle

 

 

 

 

Le .220 Swift était le calibre de tir spécialement étudié et qui est resté le plus utilisé pour le « varmint » pendant de très nombreuses années mais de nos jours, la cartouche ne devrait jamais être choisie comme première option. L'accent doit toujours être mis sur le bien-être de l'animal et non sur l'habileté du chasseur et les commentaires pointant la .220 Swift comme étant plus efficace que plusieurs charges de .243 Win. doivent être compris dans leur contexte car la .243 peut être tout aussi facilement exploitée, et une fois optimisée, elle est de loin supérieure et bien plus polyvalente que la Swift.

Ceci dit, avec sa vitesse si élevée, la .220 Swift est une cartouche très précise que presque tout le monde aimerait quand même pouvoir tirer. Mais, sûrement pas dans toutes les circonstances, et elle ne sera pas non plus un bon choix pour pratiquer le tir de précision et encore moins le tir à longue distance.

Ceci dit, la .220 Swift et les autres ultra-rapides en .224 ne peuvent pas être vraiment comparées à d'autres cartouches en raison de leurs performances uniques et son choix dépendra vraiment des préférences des gens, et de ce avec quoi, ils se sentiront le plus à l'aise.

Pour terminer, prenons un dernier exemple : la .220 Swift versus la .22-250. Laquelle des deux cartouches est la meilleure ?

Ce sont des questions que les tireurs de varmint débattent depuis plusieurs décennies et donc, n’étant pas de la partie, je ne peux pas moi-même vous éclairer, mais il semble qu’en examinant de près les résultats des tests d'un certain nombre de fusils dans les deux calibres on remarque que la .220 Swift produit toujours une précision légèrement meilleure, mais cela a peut-être plus à voir avec les fusils qu'avec des cartouches.  Lorsque les deux cartouches sont chargées à la main à la même pression de chambre et tirées dans des canons de la même longueur, la .220 Swift aura généralement une vitesse moyenne supérieure de 100 fps. Bien que cela puisse être considéré comme substantiel, je ne suis pas sûr non plus que cela représente une différence de performance suffisante et déterminante pour qu'une décision sérieuse soit prise dans un sens ou dans l'autre. Certains préfèreront donc une vitesse plus élevée ou moins de recul et une meilleure précision, d'autres une plus grande puissance de feu. Encore une fois, les goûts et couleurs, ça ne se discute pas !

 

 

 

Voici une série de vidéos relatives au sujet développé dans cet article

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=izMhq2uqzJM

https://www.youtube.com/watch?v=mIn3HcPgDe8

https://www.youtube.com/watch?v=On1RL8wXRDc

https://www.youtube.com/watch?v=Qz0G2CVPK-Y

https://www.youtube.com/watch?v=yhmu_xIML3A

https://www.youtube.com/watch?v=aHZHKCHBF8Q

https://www.youtube.com/watch?v=v0c-bVt6Gvg

 

 

Pour lire davantage d’articles, consultez ma table des matières

En cliquant ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 septembre 2019 6 21 /09 /septembre /2019 20:39

 

 

 

 

 

 

 

 

Chers lecteurs,

 

Comme le temps passe vite … j’ai l’impression d’avoir publié l’article précédent, il y a juste un mois !  Trêve de plaisanteries, en parlant avec un amateur d’armes anciennes, celui-ci me faisait remarquer que ces dernières peuvent encore faire sensation sur les stands de tir surtout lorsqu’elles sont adaptées au tir sportif moderne en ayant été améliorées ou « relookées ». C’est notamment le cas du très précis mousqueton Schmidt-Rubin 1931 (abrégé Mq. 31 ou K 31), communément dénommé :  le K31.

 

 

Ici, plusieurs vues du Schmidt-Rubin K31 d’origine.

 

 

Par le biais de cet article, je vous propose donc de passer en revue les différentes possibilités de transformations de ce « vieux fusil » suisse en une carabine dédiée au TLD et qui devrait maintenir ou atteindre une précision remarquable.

 

Bonne lecture

 

 

Quelle est son origine et sa spécificité ?

 

 

 

Le K31 a été adopté comme fusil court un peu comme le concept du Kar98k allemand. Il a gardé les dimensions globales du K11 mais a connu de grosses améliorations au niveau de son action. Il mesure 43,1 / 2 de longueur totale avec un canon de 25,3 / 4 " qui est en fait plus long que celui de ses prédécesseurs. Un major Furrer a redessiné l’action et a dirigé d'importants travaux de changements du système Schmidt-Rubin, en imbriquant notamment le corps du verrou à l'intérieur du manchon de l’action et en divisant par deux la longueur de l'action. Cela signifie que le K31 arbore un canon plus long dans le même corps que le K11. Cela a également permis de placer un chargeur de cartouches détachable, et plus idéalement devant le pontet, améliorant ainsi l’équilibre et la maniabilité de l’arme. Il est largement admis que le K31 avec sa munition GP11 est l’un des fusils à verrou à action des plus précis de l’ère de la seconde guerre mondiale et qui plus est, il est reste disponible à prix modéré sur le marché des collectionneurs et des tireurs à petit budget. 

 

Historique des modifications :

 

Au cours de sa production, plusieurs modifications ont été testées, rejetées ou apportées au K31.

1934    Le percuteur a été allégé.

1935    Le récepteur était en acier trempé.

1936    Le chargeur était en acier trempé.

1941    Les crosses en contreplaqué stratifié ont été testées mais rejetées.

1944    En raison de la pénurie d’approvisionnement, l’acier au chrome-molybdène a été

             utilisé à la place de l’acier au chrome-nickel sur diverses pièces. Cette expérience

              s'est avérée infructueuse.

1946     À partir du numéro de série K31 868 901, les crosses en bois de hêtre ont remplacé

             le noyer utilisé auparavant.

 

Notons également que bien que le K31 soit un fusil à traction directe largement inspiré des fusils et carabines de service suisses précédents, le « Schmidt – Rubin K31 » n'a pas été conçu par le colonel Rudolf Schmidt (1832-1898), car il n'était plus en vie en 1931. Eduard Rubin (1846-1920), ingénieur en mécanique, est le concepteur des munitions suisses 7,5 × 55 mm pour lesquelles les fusils de service suisses et le K31 ont été chambrés. Le modèle de mousqueton 1931 était un nouveau modèle créé par la Eidgenössische Waffenfabrik à Berne, en Suisse, sous le colonel Adolf Furrer (1873-1958). Le modèle 1931 de Karabiner a remplacé le fusil modèle 1911 et a été progressivement remplacé par le Stgw 57 à partir de 1958.

Ce fusil est donc resté en service jusqu'en 1957, date à laquelle, il a été remplacé par la nouvelle génération Sturmgewehr. Sa précision fantastique l’avait néanmoins maintenu au sommet pendant toutes ces années jusqu'à ce que l'augmentation de la cadence de tir devienne la préoccupation principale des militaires. Les modèles 1931 de Karabiner étaient dotés de bretelles, de bouchons de bouche, de baïonnettes détachables, de kits de nettoyage, et de pochettes pour emporter les cartouches.

Dans les années 1950, une variante, modifiée élaborée du Karabiner Model 1931, a été mise au point pour une l’utilisation spécifique d’un tireur isolé qu’on qualifierait aujourd’hui, de sniper. Ce fusil n’a finalement pas été fabriqué en tant que variante du modèle 31, mais bien comme fusil de tireur d’élite Zielfernrohr Karabiner 55 (ZfK55).

 

Ici, un ZfK55

 

Il comportait un viseur télescopique de 3,5 × 22, fabriqué par Kern, réglable de 100 à 800 m par incréments de 100 m. Le ZfK55 pèse 6,1 kg (13 lb)) vide avec le viseur télescopique monté (lunette) et a une longueur totale de 1 210 mm (47,64 in). Le ZfK55 n’a que quatre petites pièces en commun (la pièce d’armement, le percuteur, le ressort de percuteur et l’extracteur) avec le mousqueton Modèle 1931. Les supports de visée télescopiques font partie intégrante du récepteur. Le viseur télescopique 3,5 × 22 est doté d'un support à dégagement rapide intégré et qui se « connecte » aux supports sur le côté gauche du récepteur. Toute l’action du ZfK55 est inclinée à un angle d’environ 15 degrés pour laisser de la place au chargement et à l’éjection des cartouches non altérées avec le viseur télescopique monté. L'inclinaison de l'action et du chargeur a également permis au viseur télescopique de mieux s’aligner ou de se centrer sur l'action. Au total, 4.150 ZfK55 ont été fabriqués.

Comme les suisses ont une armée de milice où les soldats gardent parfois leurs fusils de service toute leur vie, de nombreux fusils et systèmes de visée (dioptres) se sont retrouvés sur le marché secondaire. Waffenfabrik Bern a créé les systèmes de dioptrie "S" et "K" (Klammer), "W" dioptres et Furter, Haemmerli et Gruenig et Elmiger ont également fabriqué de rares correcteurs spéciaux pour l’élévation, ainsi que de nombreux autres correcteurs pour l’altimétrie, et encore aujourd'hui, une société portant le nom de Swiss Products située aux États-Unis s’est spécialisée dans un système de dioptrie récemment approuvé pour les matches de tir officiels en Suisse.

 

Disponibilité

Depuis 2010, les arsenaux suisses sont épuisés et les fusils maintenant disponibles à la vente le sont souvent grâce à un surplus militaire. Mais, les armuriers continuent à vendre des fusils appartenant également à des civils suisses qui s’en débarrassent. Les crosses sont généralement dans un état moyen, mais le canon et le verrou sont généralement en très bon état, car les suisses ont utilisé une graisse spéciale connue sous le nom de Waffenfett à la place de l'huile de nettoyage et les munitions émises étaient non corrosives.

Certains K31 peuvent même être trouvés avec des "étiquettes de cavalier" sous la plaque de fixation en acier à l'arrière de la crosse, révélant ainsi le nom de son ancien utilisateur du gouvernement suisse. De nombreux collectionneurs de K31 ont récupéré cette petite étiquette de papier plastifié contenant l'unité militaire, le nom, l'adresse et le numéro de pension du citoyen suisse à qui le fusil avait été remis.

 

Usage civil

En Suisse, le modèle de mousqueton 1931 est, comme d’autres (ex) fusils de service suisses, utilisés pour participer à des matches de tirs à la cible. La pratique récréative avec des armes à feu est une forme de loisirs populaire et qui était même encouragée par le gouvernement du moins, jusqu’il y a peu. Le tir à la carabine suisse typique (Eidgenössisches Feldschiessen) est effectué avec une (ancienne) carabine de service suisse à une distance de 300 m, et à plat ventre. Dans d’autres pays, le K31 est encore souvent utilisé dans des matches de fusils d'époque. Par conséquent, de nombreux tireurs de compétition sont toujours capables de réaliser des groupes de tir de 1 MOA avec ce dit  « vieux fusils ».

Mais avec ce fusil, le concept d'élévation de la ligne de visée du K31 standard est quelque peu non conventionnelle et conçue pour une position centrale (point de visée = point d'impact) à 100 m et à 200 m avec les munitions GP11. Puis, commençant à 300 m et, à des distances plus éloignées, le tireur doit viser sous le bas de la cible, de manière à ce que le point de mire avant soit juste à l'écart. Pour le tir à la cible à 300 m, cela signifie que la ligne de visée est conçue pour permettre aux munitions GP11 de frapper à 30 cm du point de visée sur un diamètre de 60 cm. Combinés aux munitions GP11, les réglages des 300 m et 400 m peuvent également être utilisés comme bases de départ pour les 500 m.

 

La métamorphose de votre vieux fusil en carabine TLD

On a déjà touché un mot de la mécanique «Swiss Made» qui est robuste, simple et avec une précision qui n’est plus à démontrer. Mais un autre « plus » est le prix de ce type de fusil traction droite (le tireur a juste besoin de tirer et de pousser la poignée de charge horizontalement pour pouvoir utiliser le fusil) qui est devenu très abordable. Malgré qu’en règle générale, un fusil à traction droite est plus rapide qu'une action normale, mais aussi plus volumineux et donc plus coûteux à produire. Néanmoins, vu la quantité disponible de ces fusils sur le marché, son prix est d’environ 400€ pour un fusil en bon état. Par conséquent, il peut très bien faire la joie d’un « newbie » en TLD pour faire ses premières armes (c’est le cas de le dire J), et de s’essayer à la discipline sans bourse déliée … ou presque. Du moins, c’est ce que nous allons voir ou vérifier.

 

Le matériel nécessaire :

Par exemple, et pour commencer, il faut savoir que le montage d'un viseur télescopique n'est généralement pas facile à monter sur cette arme du fait de la conception même de l'action. En effet, il vous faudra acquérir et monter un rail d’acier (ou en alu) adapté pour accueillir le montage de votre lunette. En effet, seul le modèle ZfK55 était destiné aux tireurs d’élite et était rehaussé d’origine d’une lunette escamotable. Par contre, dans le cas qui nous occupe, rien n’était prévu pour utiliser le K31 à cet effet. Résultat, il va vous falloir, soit être astucieux et bricoleur soit, faire appel à un armurier professionnel voire même, à un artisan armurier qui devra s’en est charger, et dans ce cas, il vous faudra y mettre le prix !

De manière générale, et bien que certains accessoires nécessaires à la transformation de ce fusil existent et peuvent être achetés en armurerie ou sur le Web, le montage ne sera pas si simple que cela ni, si bon marché que ça. N’espérez donc pas vous lever un beau matin avec l’idée d’avoir votre carabine TLD en deux temps, deux mouvements et encore moins, d’aller tirer vos premières cartouches l’après-midi !

 

Néanmoins, voici le type de résultat que l’on peut espérer obtenir grâce à ces transformations:

 

 

 

 

 

 

Les accessoires :

Comme déjà dit en ce qui concerne les éléments et accessoires de ce fusil, le seul problème, c’est qu’à l’origine, rien n’est prévu pour les monter et les intégrer au K31. Néanmoins, ces accessoires existent bel et bien. Les voici :

 

  1.  Le montage  -  A ma connaissance, il en existe de quelques types :

 

             a)  Celui qui vient s’emboîter et se fixer sur le bloc-culasse

          

   Le montage excentré comme celui-ci  (+/- 150 €)

 

 

 

Le montage avec colliers centrés comme celui-ci (+/- 385€)

 

 

Le montage latéral « Picatiny »

 

 

Comme vous pouvez le constater, le rail s’installe légèrement sur le côté, ce qui permet de charger l’arme en introduisant le chargeur prévu à cet effet par le haut et non pas, le magasin qui se place en dessous, devant le pontet. S’il n’y avait pas ce décalage, le fusil éjecterait les douilles directement contre le tube de la lunette. Ce décalage permet également l'utilisation des organes de visée. L'inconvénient est que lorsque vous portez le fusil en bandoulière pour la chasse, la lunette vient heurter votre dos ou votre cage thoracique et qu’il s’en trouve un peu plus déséquilibré. En principe, c'est un rail à queue d'aronde ou un Picatinny, selon le système adopté, mais on souhaiterait quand même que ce rail soit un peu plus long afin d’avoir plus d’options de montage, et un dégagement oculaire parfait.

 

b)  Il y a celui qui vient se fixer sur la hausse du fusil, mais moins pratique en visée

 

 

            c)  Le montage picatinny pour K31 sur l’avant de l’arme (+/- 170€)

 

 

 

 

      2. Le bipied

 

  1. Notons qu’il y a moyen de monter un bipied de type « Harris » si l’on mortaise quelque peu lapartie inférieure du bois du fusil en y insérant la contre-attache de fixation. Il est conseillé defaire réaliser ce travail par un pro au risque de rater le travail et d’abîmer la longuesse du fusil.

 

  1.  Mais il existe également un système de bipied (+/-140 €) avec son adaptateur (+/- 85€)

 

 

 

 

 

3. Le frein de bouche (+/- 120€)

 

Attention au coup de lunette dans l’arcade sourcilière si vous gardez la crosse d’origine qui est plutôt courte ! C’est qu’en plus, ça cogne quand même pas mal, ce 7.5 x 55. Et donc, un frein de bouche serait également souhaitable, mais n’existant pas en tant que pièce d’origine, on peut quand même en trouver sur le marché, et au surplus ils sont vraiment efficaces, s’intègrent parfaitement, et leur qualité est excellente. En général filetés, on trouve également une version avec un système de « pince » qui est légèrement plus cher, mais plus facile à monter. Pour ce frein de bouche, certaines firmes US ont eu l’idée de fabriquer leur propre modèle. C’est ainsi que l’on peut trouver chez Brownell’s le modèle suivant :

 

 

 

Le voici monté sur le canon du fusil

 

 

 

4. Le sabot

 

La cartouche suisse en 7.5 × 55 est plutôt pénalisante pour l’épaule du tireur et la plaque de fixation en acier du K31 située à l'arrière de la crosse n’aide en rien à atténuer le recul et le choc. Donc, une plaque de protection en caoutchouc accompagnera utilement le frein de bouche et permettra d’allonger un peu la crosse en amortissant le recul des tirs. Une option pas chère (entre 5 et 15 €) et facile à mettre en œuvre est très certainement l’utilisation d’un sabot amortisseur de recul de crosse de MAS 36 (il en existe 3 ou 4 types, selon l’épaisseur désirée) et qui s’adapte « comme un gant »  à la crosse du K31. Cela fonctionne super bien et ce, sans aucune autre forme d’adaptation.

 

 

 

 

Nota bene :

 

Le canon du K31 ne flotte pas librement, aussi des modifications de la crosse et / ou garde-main sont également souhaitables. Par contre, la détente à deux niveaux du K31 est plutôt bonne, pratique et n’a pas besoin de modification.

 

Vous trouverez d’autres renseignements, vidéos ou photos qui vous seront d’une très grande utilité pour mener à bien ce genre de transformations en surfant sur les liens que je vous ai fournis en fin d’article.

 

 

 

Le coût – Un petit récapitulatif des prix des accessoires :

 

Au niveau du coût total de l’opération et ce, en faisant tout vous-même, vous aurez :

 

1 mousqueton K31 en bon état :        400 €

1 montage avec colliers centrés :       385 €

1 adaptateur de bipied :                        75 €

1 bipied Harris moyen :                     140 €

1 Bushnell Elite 3200 10 x 40 :         350 €

1 frein de bouche :                             120 €

1 sabot de Mas 36 :                              15 €

                                                           _____

Total :                                              1.485 €        

 

 

Comme vous l’aurez remarqué, j’ai chiffré grossièrement tout cela au prix planché (sans les frais de port, etc.). Si en plus, vous ajoutiez à ce montant, ne fût-ce que 250 € de main-d’œuvre pour l’une ou l’autre opération de montage réalisée par un armurier, vous arriveriez facilement à un total de 1.785 € !  

   

 

 

Le résultat final obtenu :

 

La carabine « relookée » est particulièrement stylée, et ce qui ne gâte rien, elle est fiable, facile à utiliser, à entretenir, et elle tire vraiment précis. D’autre part, il existe une abondance de munitions et de pièces de rechange sur le marché. Et donc, preuve en est qu’il y a moyen de convertir avec succès un fusil militaire vieux de plus de 70 ans en une très bonne arme polyvalente, et qui peut également être dédiée à la pratique du TLD.

 

 

Voici quelques belles réalisations trouvées au hasard de mes recherches sur le net :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, voici une superbe réalisation d’une carabine sur base de crosse et châssis en polymère

 

 

 

 

Et, last but not least, le groupe Sureshot Armament Group (SAG) a mis au point un châssis modulaire en aluminium pour le fusil K31. Ce châssis transforme ce vieux fusil classique en une véritable carabine tactique moderne. Le châssis de carabine SAG Lightweight K31 est fabriqué à partir d’aluminium dur anodisé par usinage CNC qui ne pèse que 2 livres, 13 onces.

 

 

 

 

Il dispose d’un appui-joue et coussinet réglable, avec une plage de réglage de trois pouces. L'installation du K31 dans cette crosse SAG est facile à réaliser. Aucune modification de l'action K31 n'est requise. Le châssis « enveloppe » le tireur autour du fusil, en déplaçant le verrou sous la joue pour permettre au tireur de conserver sa position pendant toute la série de tirs. La conception du châssis permet également un positionnement plus avancé de l'optique pour un meilleur dégagement oculaire.

 

Caractéristiques du châssis de fusil K31 SAG :

 

Aluminium usiné CNC avec finition mate anodisée

Installation facile à assembler

Interface KEYMOD à l'avant bout et crosse

Accepte toute poignée de pistolet de type AR

Poids total du châssis : 2 lb. 13 oz (1280 grammes)

Prix : +/-  950 €

 

 

 

Enfin pour terminer, signalons également l’existence de la crosse FTR de fusil nouvelle génération K31 Zero qui est une marque exclusivement conçue pour la carabine Schmidt Rubin K31. Elle existe en 4 configurations à partir de 420 €. K31 Zero est une entité composée de designers et de concepteurs passionnés du tir sportif et de la chasse avec des armes « Militaria ». Visiter le site, ici

 

 

La crosse FTR

 

 

 

 

 

 

 

Résultats sur cible au stand

 

 

 

 

Voici comment ce « vieux fusil » fait face à ses concurrents modernes dont le matériel coûte parfois bien plus cher en quelques exemples de groupements réalisés avec ce calibre et ce, avec des cartouches d’origine.

 

 

 

 

Ici, 2 groupes de 5 coups réalisés avec des cartouches GP11 à 100Yds

 

 

 

Autre carton réalisé à 100Yds

 

 

 

 

 

Ici, un tir réalisé à 200Yds

 

 

Ici, une cible avec 1 groupe de 15 tirs à 200 Yds

 

 

Tous les groupes sont d’environ 3/4 pouce avec le plus petit à juste plus de 1/2 pouce. Pas mal pour une « vieille pétoire », chargées de vieilles munitions. Décidément, ces vieux fusils sont encore très précis, avec ou sans lunette de visée !

 

 

 

 

Conclusion

 

 

 

 

Le K31 n’est pas un fusil de chasse, ni une arme de tir récréatif. C’était l’arme des soldats de l’armée suisse pendant la seconde guerre mondiale. Néanmoins, le fusil, comme beaucoup d'autres fusils de combat de la même époque, a beaucoup de potentiel et assez de flexibilité et de précision que pour pouvoir passer de la chasse, au tir sportif sans broncher. Nous venons d’ailleurs de voir qu’il y a moyen de transformer ce vieux mousqueton en une véritable carabine de TLD puisqu’elle reste incroyablement précise, mais à quel prix ?

Nous avons pu constater que ce fusil n’est pas si facile à modifier et que par ailleurs, le prix des accessoires et de l’éventuelle main-d’œuvre selon la configuration choisie pourraient finir par faire grossir votre facture jusqu’à un montant qui va avoisiner voire même, dépasser le prix d’achat d’une carabine neuve en début de gamme alors qu’avec votre K31, vous n’aurez jamais qu’un mousqueton datant de la seconde guerre mondiale.

 

Par conséquent, à l’analyse, il va rapidement s’avérer que l’assertion selon laquelle ce projet peut se réaliser sans bourse déliée est plutôt fausse. D’autre part, et titre d'autre exemple édifiant, le prix d'un chargeur supplémentaire pour le K31 vous coûtera presque le quart du prix payé pour l’achat du fusil lui-même. Cela dit, votre nouvelle configuration devrait néanmoins vous satisfaire et vous permettre de faire une incursion dans le monde du TLD, et sans doute d’ailleurs, en épatant les copains du stand avec votre travail de transformation. Et puis, ne dit-on pas que quand on aime, on ne compte pas !  A vous de voir … .

 

 

 

Voici une série de liens relatifs au sujet développé dans cet article

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mousqueton_1931

 

http://www.littlegun.info/arme%20suisse/arme%20ordonnance/a%20schmidt%20rubin%20k31%20fr.htm

 

https://www.thamesvalleyguns.co.uk/Schmidt%20Rubin%20K31.pdf

 

http://www.grafs.com/retail/catalog/vendor/vendorId/159

https://www.rocksolidind.com/swiss-k-31/

https://www.badacetactical.com/products/bipod-adapter-for-swiss-k31-rifle

https://k31.ch/fr/documents/manuels/choix-lunette/

http://www.army-discount.com/store/crosse-sniper-k31-tactical/

http://www.swissrifles.com/sr/sniper/

https://k31zero.com/

http://theswissriflesdotcommessageboard.yuku.com/topic/4553/t/The-mysterious-Kretzonian-K31-Bullpup-Sniper.html

http://www.swissproductsllc.com/

https://lk2236.ch/fr/product/rail-de-montage-optique-k31/

https://k31zero.com/fusil-k31-schmidt-rubin/

http://www.tircollection.com/t20178-k31-tld

http://www.tircollection.com/t22182p25-petit-suisse-custom-sur-mousqueton-k31

http://www.tirmaillyforum.com/mildot/viewtopic.php?t=200763

http://feulibre.forumactif.com/t3466-relookage-d-un-k31-pourquoi-pas-un-sniper

http://www.thecountryshed.com/schmidt_rubin_scope_mounts.htm

http://www.verbois.be/sniper_k31.htm

https://renehild-tactical.ch/produkt/hubertec-k31-sniperchassis/

http://bulletin.accurateshooter.com/2018/04/old-meets-new-modern-modular-chassis-for-swiss-k31/

https://www.thetruthaboutguns.com/a-different-approach-to-building-a-500-1000-yard-gun-part-1/

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=HnX20QnirTA

https://www.youtube.com/watch?v=J3rwntye0Pg

https://www.youtube.com/watch?v=Ot7A2FKH90M

https://www.youtube.com/watch?v=IQcTd79Tr0E

https://www.youtube.com/watch?v=W-bwwBrMWTw

https://www.youtube.com/watch?v=QmqFe1SMGXw

https://www.youtube.com/watch?v=GP02hYPFKLA

http://www.youtube.com/watch?v=mstpCiJThVU

http://www.youtube.com/watch?v=5pQCKiVpVR4

http://www.youtube.com/watch?v=m7DISeueqVk

https://www.youtube.com/watch?v=qS0HMMIrYUg

https://www.youtube.com/watch?v=ITNtiRViAWg

https://www.youtube.com/watch?v=tnucPC1zFVI

http://www.youtube.com/watch?v=53B7wvOyhiM

 

 

 

 

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13 mai 2019 1 13 /05 /mai /2019 16:46

 

 

 

 

 

 

 

 

Chers lecteurs,

 

Voici un article qui n’a finalement rien à voir avec notre thème central habituel qui est le TLD et pourtant, beaucoup de mes lecteurs,  et singulièrement des chasseurs me demandent régulièrement de passer en revue la très célèbre .30-30 Winchester (.30 WCF).  Et donc, bien qu’elle ne soit utilisée que pour des tirs à courte distance,  j’ai choisi de l’inclure dans ma table des matières pour compléter l’étude des calibres que je vous propose régulièrement.   

 

Bonne lecture.

 

 

 

 

 

 

Quelle est son origine et sa spécificité ?

 

 

 

 

Souvenez-vous, la première cartouche militaire sans fumée est apparue en 1886 en France avec le fusil Lebel 8mm et par la suite, les militaires ont adoptés une série d’autres cartouches sans fumée telle que la Mauser 7x57,  la .303,  et les américains, la 30/40. Quant à son usage chez les civils, et singulièrement par les chasseurs qui ont été un peu plus lents à accepter ce nouveau concept, il aura fallu attendre jusqu’en 1894 pour que John Browning conçoive le fameux fusil modèle 94 à répétition et que Winchester l’introduise sur le marché civil de la chasse avec une cartouche qui a été développée sous le nom de la .30 Winchester Smokeless.  Il s'agissait donc du premier fusil « civil » chambré avec une cartouche à poudre sans fumée qui deviendra la très célèbre  .30-30 de Winchester. Et tout comme avec d'autres armes conçues par John Browning, elle a été considérée comme une des conceptions la plus aboutie.

La charge initiale de la .30 WCF comprenait une balle de métal à grains collés de 160 grains (RN-FMJ) chargée pour sortir à une vitesse de 1 960 pi / s à partir du canon 24 pouces du M94. Après son introduction, la Union Metallic Cartridge Company (UMC) a commencé à fabriquer des munitions .30 WCF,  mais les a étiquetées à l’aide des méthodes traditionnelles de désignation des cartouches, l’appelant ainsi la .30-30. Sa dénomination décrivant la cartouche comme étant de calibre .30, et chargée de 30 grains de poudre sans fumée.

Il est vite devenu évident que la .30-30 était une cartouche de tir à la trajectoire relativement plate et donc, plus précise que les  anciennes cartouches traditionnelles de chasse. Quelques années après son introduction, la munition .30-30 était disponible dans une gamme de styles et de poids bien plus variés, et c’est ainsi que la .30-30 est devenue, bien qu’elle n’était pas sans critique, immensément populaire auprès des chasseurs américains. L’étiquetage Dominion .30-30  s’est également révélé plus populaire que la désignation .30 WCF de Winchester,  et en 1946, Winchester a changé la désignation de la cartouche en .30-30 Winchester.

Au cours des cent dernières années, les ventes de fusils de calibre .30-30 sont restées stables. La cartouche .30-30 est encore maintenant considérée comme plus appropriée pour la chasse au gibier moyen à courte portée, tandis que les fusils à levier qui accueillent les .30-30 sont encore considérés par de nombreux chasseurs, comme étant le nec plus ultra en matière de portabilité.

Le fusil, lui-même, a été utilisé par diverses armées lors des première et deuxième guerres mondiales. Les britanniques les utilisèrent à bord de leurs navires pour pouvoir introduire davantage de fusils Lee Enfield dans leurs troupes d'infanterie. Les Français les utilisèrent dans diverses tâches et les armées américaine et canadienne les ont utilisés pour leurs garde-côtes et empêcher que leurs activités d’exploitation forestière ne soient perturbées par des animaux. Ainsi, ce fusil et ce canon ont été utilisés tant pour la chasse qu’à des fins militaires limitées.

 

 

La cartouche

 

 

 

La .30-30 est une cartouche à percussion centrale qui est immensément populaire aux États-Unis, au Canada, et un peu partout ailleurs dans le monde. Bien qu’elle ait connu un certain taux d’utilisation en Europe, elle n’a jamais atteint le même succès qu’ailleurs. Elle va être principalement utilisée dans les fusils à levier, mais également dans les fusils à un coup.

La Winchester  modèle 1894 ressemble à un bon fusil de cow-boy à l’ancienne. C'est un fusil à levier, il est rapide à saisir, à viser et à tirer et était extrêmement populaire pour la chasse au cerf dans l'est des États-Unis. C'est le premier fusil de chasse à avoir été vendu à plus de sept millions d'exemplaires.

 

La Winchester  modèle 1894

 

Dans une large mesure, les fusils à levier compacts et légers fabriqués par Winchester et Marlin ont compensé les inconvénients de la cartouche .30-30. Bien que les fusils de calibre .30-06 d’ex-militaires soient finalement devenus faciles à obtenir, les carabines à levier compactes ont conservé un attrait considérable.  La portabilité de ces fusils, leur faible recul, une trajectoire adéquate, les blessures occasionnées au gros gibier ainsi que la capacité de tirer six coups aussi rapidement que possible, ont contribué au succès de la .30-30.

C’est la société de cartouches Western qui a promu la .30-30 comme étant une cartouche puissante notamment,  en faisant figurer des images de l’ours grizzly sur ses boîtes de munitions, faisant ainsi allusion à ses prouesses pour le gros gibier. La cartouche .30-30 a beaucoup été utilisée sur les espèces de cerfs de poids moyen. Elle a également été utilisée pour le gibier jusqu’à la taille d’un orignal ou d’un grizzli, assurant une mise à mort rapide et propre de ce type de gros gibier.

 

Quelques spécifications :

La cartouche est livrée avec un étui à rebord ou à bourrelet. Le diamètre est de .308 ″ ou 7,8mm. Et l’étui mesure 2.039 "ou 51.8mm. Le poids de balle le plus populaire est celui de celle de la 170 grains qui sort de bouche avec une vitesse initiale de 2 227fps. La .30-30 est également sortie en 150 grains avec une vitesse de 2390fps, mais aussi une 160 grains avec une vitesse de 2330fps. La portée effective de cette balle est de 200 mètres, ce qui la rend idéale pour la chasse à courte portée.

Comme déjà mentionné, son nom vient du diamètre de la balle (.308) et de la quantité de poudre utilisée à l'origine dans la cartouche (30 grains).

Étant donné que le calibre .30-30 est le plus souvent utilisé dans les armes à feu à levier avec des chargeurs tubulaires, les balles ne sont souvent conçues qu'avec un nez plat ou arrondi pour ne pas venir heurter l’apprêt de la cartouche suivante du chargeur.

En la comparant avec la .30-06,  nous voyons que la .30-30 Win est une cartouche beaucoup plus petite et bien  que le diamètre de la balle soit le même, les douilles présentent quelques différences. La .30-30 a un diamètre de base beaucoup plus petit que celui de la .30-06 et ne lui permet donc pas de contenir la charge de poudre de la .30-06, ni de supporter la même pression. Mais la .30-06 génère presque le double de l'énergie de recul de la .30-30 ! Par ailleurs, il est assez évident que les .30-06 ont un BC moyen (0.5) beaucoup plus élevé que ceux des .30-30  (0.3). Par conséquent, ces dernières ne fournissent tout simplement pas le même aérodynamisme que celui de la .30-06. Cela signifie que plus le tir est long, plus il y a de chances que la cartouche .30-30 soit affectée par les facteurs environnementaux et que plus de vélocité et d'énergie vont se perdre. En outre, la .30-06 possède une énergie cinétique beaucoup plus importante que celle de la .30-30. Ce qui signifie que pour les 150 premiers mètres, les .30-30 et les .30-06 Springfield  auront des trajectoires très similaires mais qu’au-delà de cette distance, la .30-30 va chuter très rapidement.

Pour ce qui concerne le potentiel de pénétration de ces deux cartouches, il faut savoir que la densité de section d'une balle est en corrélation avec sa capacité à pénétrer profondément dans une cible. La vélocité est également un autre élément clé de la pénétration. Ce nombre est calculé à partir du poids et du diamètre de la balle. Plus le SD est élevé, plus la balle pourra pénétrer profondément dans la cible.

 

 

Ses dimensions

 

 

 

Ici, la cartouche et son ogive

 

Ici, de G à D, une 5.56 NATO, la .30-30 Winchester, et une .308 Winchester

 

Ici, la douille et son culot

 

Ici, la cartouche avec des ogives différentes

 

Ici, une boîte d’Hornady en 140 grains « pointue »

 

Ici, une boîte de Power-Point en 150 grains « ogive arrondie »

 

 

 

Quid de la chasse avec cette cartouche ?

 

 

 

La .30-30 est la carabine Nord-américaine parfaite pour le cerf et autres gibiers similaires ou encore le sanglier. C'est une excellente cartouche de courte portée, voire, à moyenne portée capable de « prélever » presque tous les gibiers moyens à grands sur la plupart des terrains de chasse, et en particulier dans les zones boisées.

La .30-30  n’est donc clairement pas une cartouche de chasse à longue portée. La vitesse, la trajectoire et la puissance d'arrêt à des distances accrues nous ont tous montré que la cartouche est trop peu fiable. Néanmoins, même s’il existe des cartouches qui tirent plus loin, plus plat et plus dur, il y en a peu qui rivalisent avec elle à très courtes distances avec si peu de recul et surtout, dans un fusil si léger et si facile à transporter.

Là où cette cartouche fonctionne très bien, c’est avec des coups mis à 100 mètres et moins, où elle a plus que suffisamment de puissance d'arrêt, d’énergie cinétique, un bon taux de pénétration, et une trajectoire assez plate pour prendre un gibier de taille moyenne, comme le cerf,  et en particulier, pour initier les jeunes chasseurs aux cartouches de gros gibier, en raison de son recul extrêmement faible.

Le fusil  Winchester 30-30 est probablement le fusil à daim qui a été le plus populaire aux États-Unis. C'était pourtant une ancienne conception destinée à son origine à un marché de la chasse qui a radicalement changé depuis les années 1890 !  Mais ses caractéristiques en faisaient également une cartouche acceptable pour les chasseurs de petite taille et/ou inexpérimentés.

Lorsque l’on sait que la .30-30 ne peut que rarement se rapprocher des performances des cartouches plus récentes telles que la 7 mm Remington Magnum, la .300 Winchester Magnum, ou même de la. 30-06 Springfield, et que malgré tout, la demande pour cette cartouche reste si élevée aux États-Unis et qu’elle se classe systématiquement parmi les cartouches les plus vendues,  on ne peut croire à un effet dû au hasard !

Ne vous laissez donc pas berner par la performance apparaissant faussement « anémique » de la. 30-30 Winchester car,  bien qu'elle ait effectivement ses limites, la. 30-30 est un excellent choix pour la chasse dans la plupart des circonstances. Bien sûr,  beaucoup de cartouches plus modernes comme la .308 Winchester et la .30-06 Springfield sont clairement plus puissantes qu’elle,  cependant, les faits nous indiquent également que toutes ces cartouches sont extrêmement efficaces sur la plupart des espèces des tous gros gibiers à plus longues distances. Exemple, la .243 Winchester frappe plus fort à 400 mètres que la .30-30 à 150 mètres. C'est logique puisque le profil à « nez arrondi » de la balle 30-30  nuit à sa performance balistique.

À vrai dire, le plus gros avantage de ces nouvelles cartouches par rapport à la .30-30 est qu’elles ont une vitesse plus élevée, une trajectoire plus plate et une plage effective plus longue. D’autre part, les progrès de la technologie des poudres et des balles ont amélioré certains aspects de la Winchester .30-30, ce qui en fait une cartouche de chasse encore meilleure à de nombreux égards. A titre d’exemple, les chasseurs qui veulent en tirer le maximum de performance, peuvent le faire avec certaines balles à extrémité en polymère actuellement disponibles sur le marché.

Ceci dit, et bien qu'il soit certainement possible de tirer avec une carabine 30-30 sur une distance allant de 150 à 200 mètres, il est sans doute prudent de dire que 100 mètres est la distance la plus optimale mais que  lorsque vous utilisez une balle à pointe en polymère,  et un fusil à lunette (comme une Marlin 336), il devient possible de l’étendre jusqu’à environ 250 mètres. Ce qui est une distance qui conviendra à la plupart des chasseurs.

Quant à sa disponibilité sur le marché, toutes les grandes entreprises de munitions proposent plusieurs chargements différents et notamment,  des munitions .30-30 tout spécialement conçues pour la chasse au cerf, mais aussi à bien d’autres gros gibiers.

 

 

Résultats au stand

 

 

 

Il est assez facile de constater que la .30-30 n’a tout simplement pas les caractéristiques de performance nécessaires pour être utilisée dans un fusil destiné au tir de précision ni pour être utilisée à longue portée dans le cadre sportif ou compétitif. Les coefficients balistiques, la trajectoire et les limites supersoniques de la .30-30 Winchester montrent que cette cartouche n’est tout simplement pas conçue pour ce type d’application en stand.

La vitesse d'une balle sortant de bouche nous en dit long sur la manière dont la balle va voler. Des vitesses plus rapides signifient que le vent et la gravité auront moins d'impact sur la balle pendant sa trajectoire de vol. La vitesse est également importante pour les chasseurs car elle influence également la balistique terminale et la capacité de la balle à s’étendre et à transférer l’énergie cinétique à la cible. La vélocité est donc une spécification de performance clé car elle a une grande influence sur presque toutes les autres catégories de performance.

A titre de comparaison, les balles de .30-30 ont une chute beaucoup plus raide que celle d’une .30-06 Springfield,  par exemple.  En réalité,  les balles de .30-30 sont poussées par une charge de poudre beaucoup plus légère que celles des balles de .30-06 et donc, alors que pour les 150 premiers yards, les.30-30 et les .30-06 ont des trajectoires très similaires, dès qu’on passe de 250 yards à 1.000 yards,  la .30-30 chute comme un pavé ! En effet, à 400 yards, la plupart des .30-30 descendent au-dessous des vitesses supersoniques.  Ajoutons également à cela que le profil rond et souvent granuleux qu’on les têtes des ogives de .30-30 viennent encore freiner et perturber davantage la trajectoire, ce qui lui donnera de bien piètres caractéristiques balistiques qui viendront encore plus oblitérer sa précision.

À 500 yards, les balles de .30-06 ont une chute moyenne de 47 pouces, alors que les .30-30 ont une chute moyenne de 86 pouces ! Oubliez donc immédiatement l’idée de vous attaquer au TLD  avec cette cartouche !

 

 

Quid de la balistique de cette cartouche ?

 

 

 

 

Nous avons vu précédemment que, par exemple, une .243 Winchester frappera plus fort que la vénérable Winchester 30-30. Vous remarquerez peut-être aussi qu’une .243 dévie moins dans le vent que la 30-30, et ce, même plus que la .308 en 150 grains. Cela va à l’encontre d’une autre idée faussement répandue : les balles plus lourdes dérivent moins que les balles plus légères. Ce n'est pas le poids de la balle, mais bien le facteur de charge et la vitesse qui influencent la déflexion au vent. D’autres pourraient soutenir que le plus grand diamètre des balles de .308 Win frappe « plus durement » que la balle de .243, mais en fait,  les chiffres issus des tableaux de l'énergie montrent clairement le contraire. Au surplus, en ce qui concerne l’effet physique, peut-on vraiment penser qu’un diamètre supplémentaire de 0,065 pouce de la balle changera beaucoup? J'en doute fortement. Quoiqu'il en soit, la .30-30 est une balle de taille décente qui endommagera beaucoup le tissu du gibier touché, et c'est d’ailleurs bien l'effet recherché.

Par contre, la plupart des chasseurs se trouveront bien plus à l’aise avec le calibre .30-30, car son recul est inférieur à la limite supérieure de 20 lb-pi, et aux environs de 15 lb-pi, pour une utilisation continue, ce qui sera confortable pour la plupart des chasseurs et ça, c’est un avantage déterminant sur le terrain. Et donc,  il devient rapidement évident qu'une carabine à action de levier en .30-30 Winchester n'est pas seulement un excellent choix, mais aussi que la cartouche elle-même reste parfaite pour la chasse au gibier de taille importante.

Enfin, et pour changer de registre et revenir juste une seconde aux tireurs sportifs, beaucoup de tireurs d'élite, en particulier ceux qui pratiquent l'art du tir à longue distance, s'intéressent à la distance qu'une balle peut maintenir à une vitesse supersonique. La raison en est que, lorsqu'une balle tombe en dessous du vol supersonique, elle devient beaucoup plus instable. Ainsi, plus une balle peut rester longtemps au-dessus de cette vitesse, plus il est facile de déterminer ce qu’on va pouvoir faire avec cette balle. Or, dans le cas qui nous occupe, ce n’est tout simplement pas possible.

 

Ici, un tableau de ses caractéristiques balistiques en comparaison avec celles d'autres cartouches 

 

 

 

 

La balistique en quelques chiffres :

Tableau tiré de shooterscalculator * reprenant les caractéristiques balistiques de la 30-30

(Drop, vitesse, énergie pour des distances de 25 à 500 Yards)

 

 

 

Tableau tiré de Gundata.org reprenant les caractéristiques balistiques de la 30-30

en comparaison avec celles d’autres balles de chasse.

 

(Drop, vitesse, énergie pour des distances de 10 à 250 Yards pour les deux cartouches)

Equivalence des drops jusqu’aux 150 yards avec le léger avantage pris par la 150gr par la suite.

 

 

Conclusion

 

 

 

La .30-30 Winchester est sortie depuis plus de 120 ans et s’est répandue dans le monde entier, et il est d’ailleurs dommage voire, injuste  qu’elle semble avoir été reléguée au second plan face aux calibres magnums et/ou aux cartouches de chasse qui se sont succédées au fil du temps.

Ces munitions en .30-30 se retrouvent néanmoins encore  partout et restent d’ailleurs parmi les moins chères à acheter, alors que son rechargement manuel est quant à lui, tout simple et facile à réaliser. De nos jours, elle fait encore la joie de certains de nos tireurs au stand ou encore,  à l’occasion des concours de fun carabine, mais reste toujours très utilisée pour la chasse au cerf aux USA.

Le fusil à levier à manipulation rapide qui tire la cartouche n’a malgré tout jamais été négligé non plus, sans doute pour sa puissance pour la chasse sur courte distance (+/-150 m), ce qui en fait également une redoutable arme de défense personnelle puisque sa cartouche présente l’avantage de pouvoir être chambrée dans une carabine légère et au canon compact, raison pour laquelle, elle figurait déjà dans les rangs des premiers soldats de l'État de New York,  peu de temps après son avènement.

Mais, il y a en d’autres qui pensent que cette arme est une antiquité qui est tout simplement devenue inutile car elle est peu précise, à peine proche de la puissance inférieure d’un autre calibre .30, et que depuis bien longtemps sont apparues des armes de chasse bien meilleures et qui peuvent être obtenues à des prix abordables et avec lesquels, vous pouvez obtenir une .308 Win ou encore une .300 Winchester Short Magnum !  vEncore une fois, comme dirait l’autre, c’est vous qui voyez … .

 

 

Voici une série de liens relatifs au sujet développé dans cet article

 

 

 

 

 

http://guncollectionsonline.com/winchestermodel94.htm

http://www.chabaut.com/3030.html

https://fr.winchesterint.com/munitions/browse/rifle%20ammunition/30-30Win/all/

https://forum.nosler.com/viewtopic.php?f=50&t=16955

https://dailycaller.com/2018/10/23/gun-test-winchester-model-94-sporter/

http://www.ballistics101.com/30-30_winchester.php

http://www.tcsl.fr/index.php/divers/techniques/le-rechargement-de-la-winchester-3030/

 

 

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=6mBvE5qXs10

https://www.youtube.com/watch?v=oRutrpJ2G0E

https://www.youtube.com/watch?v=6Ly4STIft0I

https://www.youtube.com/watch?v=2ulNQ7SeAjk

https://www.youtube.com/watch?v=HJkM51IqZ2k

https://www.youtube.com/watch?v=GsnlOissvFA

https://www.youtube.com/watch?v=C2fHWeJJsJ4

 

 

 

 

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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 19:29
                                                                   Le Ruger Precision Rifle (RPR)

 

 

 

 

Chers lecteurs,

 

Les fusils de précision prévus pour vous permettre de faire du TLD en sortant de leur boîte et dans leur configuration d'origine sont relativement rares, raison pour laquelle, j'ai décidé de vous présenter l'un de ceux-ci: le Ruger Precision Rifle™ (RPR), une carabine à verrou hautement « customisable ». En effet, s'inspirant du style des fusils modernes semi-automatiques et l’associant aux caractéristiques de conception qui tirent le maximum de précision d'un fusil à verrou, ces nouvelles carabines dont le succès a été immédiat nous offrent de nouvelles perspectives du fait de leur énorme potentiel que nous pouvons désormais nous offrir à des prix très compétitifs.

 

Bonne lecture

 

 

 

 

 

 

 

 

La carabine et son histoire

 

 

 

Bien que le tir à longue distance gagne en popularité, les coûts associés à ce sport restent un frein majeur pour les débutants,  mais Ruger, une entreprise engagée depuis longtemps dans la fabrication d’armes à feu traditionnelles,  a assez vite compris l’intérêt de se placer sur le nouveau segment d'un fusil de précision à prix abordable et ce, en opérant un changement de paradigme et de design radical qui se démarquerait du fusil à verrou classique.  Le positionnement étant que, ce qui coûtait plusieurs milliers de dollars pour un fusil personnalisé devrait désormais pouvoir être acheté plus aisément par le grand public, et singulièrement, par des clients désirant disposer directement d’une arme pré-équipée de l’essentiel des accessoires de base. En fait, il s'agissait de la première tentative commerciale de Ruger consistant à proposer un fusil de type "sniper",  aux amateurs de tir sportif à longue portée ainsi qu’une arme tactique pour les forces de l'ordre US.

Bien entendu depuis un certain temps, il existait déjà plusieurs systèmes de châssis, tels que le MDT Tac-21, qui fonctionnaient essentiellement de la même manière. Remington proposait également un fusil d’usine utilisant le système MDT. Mais Ruger a poussé plus loin le concept et a développé un tout nouveau système complet basé malgré tout sur un fusil à verrou auquel la firme a ajouté quelques fonctionnalités supplémentaires.

C’est ainsi qu’en 2015, et après une phase de recherche et développement, que la firme a introduit le RPR qui était donc le premier fusil de précision de type « châssis » spécialement conçu par un grand fabricant.  Le petit dernier RPR sorti en calibre 6mm Creedmoor en 2018 étant déjà celui de la troisième génération.  En réalité, c'est un calibre +/- balistiquement égal au .243 Win, mais qui permet néanmoins aux tireurs TLD de placer des balles encore plus loin. Ce qui rend le 6 mm Creedmoor si efficace, c’est qu’il ne crée qu'un léger recul, tire une balle à BC élevé à environ 3 000 pieds/s et qui est extrêmement précis, même par vents violents. En plus, il fonctionne bien avec des fusils de type AR, donc, c’est parfait pour les PRS.

Bien entendu, depuis l'introduction du RPR, le reste de l'industrie en a pris bonne note et y a d'ailleurs répondu avec des produits similaires car pratiquement tous les autres grands fabricants de fusils à percussion centrale se sont précipités pour présenter leur propre modèle (voir ici).

Fidèle à la tradition de la société, le Ruger Precision Rifle a été conçu avec l’objectif d’assurer un  rapport qualité-prix le plus élevé possible, pour un prix de détail modéré, avec un design qui offre des caractéristiques que la plupart des concurrents directs de marques de renommée mondiale ne peuvent offrir à un prix final si peu élevé. Actuellement, il est disponible dans les versions .308 Winchester, 5.56 NATO / .223 Rem, le 6mm Creedmoor (qui a remplacé le .243Win.), en 6.5mm Creedmoor et deux calibres magnum.

Le RPR a spécialement été conçu pour le tir à longue distance et il possède les caractéristiques nécessaires et suffisantes que pour pouvoir rivaliser avec le monde restreint des fusils restants précis à longue portée.  Pendant des années, les carabines de précision étaient principalement fabriquées par des artisans spécialisés dans cette classe d’armes, mais avec la popularité croissante du tir à longue distance, de plus en plus de tireurs voulaient repousser leurs limites.  Ruger a décidé de construire un fusil d'usine doté de toutes les caractéristiques et capacités normalement présentes sur ces carabines de compétition mais beaucoup plus moins onéreux.

 

 

 

Du style AR-15, et facile à personnaliser, avec des chargeurs amovibles et d’autres accessoires, ces fusils de précision sont l’avenir des fusils à verrou pouvant être destinés tant à la compétition, au TLD, qu’à la chasse.

Certes plus coûteux que les simples fusils à verrou, il s’agit en réalité d’un fusil de qualité équivalente mais déjà «semi-personnalisé», construit et monté directement en usine selon des normes qui auraient précédemment exigé de faire appel à un armurier spécialisé  pour l’obtenir et ce, après assemblage de divers accessoires ou pièces provenant d’autres fabricants.

Et donc, ce qui était autrefois un fusil unique et personnalisé, est maintenant devenu un fusil de production de masse mis directement à la disposition du grand public qui y trouvera l’avantage de ne plus devoir « bricoler » son arme pour obtenir un bon fusil de précision,  et qui est apte à un TLD (inférieur à la barre des 1.500 mètres), dès sa sortie de la boîte !

 

 

Ici, un RPR (GEN III) sorti dans une série exclusive réalisée pour Davidson's en 6.5 Creedmoor Bien que sa couleur soit différente d’un RPR standard, toutes les autres caractéristiques sont identiques.

 

 

Caractéristiques

 

C’est un fusil de type « châssis » ou à « à plate-forme AR-15 et AR-10 »  imitant en partie une carabine à verrou et utilisant simultanément de nombreuses fonctionnalités que l'on retrouve généralement sur une plate-forme de type AR. Inaugurés à la mi-octobre 2015,  les plus récents RPR sont maintenant proposés en .300 Win. Mag. et en .338 Lapua Mag., deux cartouches avec des pedigrees illustres pour le tir en compétition et le sniping militaire. Introduit à l'origine dans les versions .308 Winchester et 6.5 Creedmoor (calibre qui représente environ 75% des ventes en 3 ans), le Precision Rifle a déjà largement fait ses preuves. Un RPR chambré dans ce calibre vous permettra d’atteindre la barrière des 1500 mètres avec des munitions d’usine, et à un prix très raisonnable !

Notons au passage que la  6,5 mm Creedmoor (+/- l'équivalent balistique de la .260 Rem.) est la cartouche de fusil à percussion centrale la plus vendue au monde à l'heure actuelle, et qu’elle est vénérée, en partie grâce à sa superbe efficacité balistique avec son calibre .264 malgré des niveaux d’énergie cinétique relativement médiocres, ce qui devient par contre un avantage pour le recul qui en résulte pour les compétiteurs, les chasseurs, et qui est suffisamment soft pour que même des novices puissent le tolérer.

 

 

Ruger a entièrement conçu le Precision Rifle pour des tirs tactiques à longue portée tout en amortissant le recul de son puissant calibre .308 Win. qui permet malgré tout de l’emporter à la chasse … mais attention, pas trop loin, vu son poids !

La carabine est un fusil à verrou hautement « customizable », avec le recul qui se fait en ligne. En effet, afin de maximiser la précision, Ruger propose ce qu’on appelle un «chemin de recul en ligne», ce qui signifie que les vibrations indésirables du recul se propagent directement de l’arrière de la bouche à la crosse, plutôt que de manière irrégulière autour du canon et à travers tout le système.

 

Caractéristiques générales rencontrées dans la plupart des calibres:

 

•          Conçu pour le tir tactique à longue distance

•          Crosse MSR réglable de précision

•          Protège-mains KeyMod flottant

•          Récepteur supérieur en acier usiné CNC

•          Corps en acier au chrome-molybdène avec rayure 5R

•          Culasse-verrou à 3 ergots avec projection de 70 degrés

•          Sélecteur de sécurité réversible

•          2 magasins de 10 cartouches

•          Interface multi-magasins

•          Rail Picatinny 20 MOA

•          Frein de bouche hybride (*)

Le canon est muni d'un frein de bouche hybride intégré qui réduit considérablement le recul tout en minimisant le bruit et le souffle (protection du filetage incluse).

 

 

Analyse de ses composants :

 

  • Un canon semi-lourd flottant (diamètre 19 mm à la bouche) Ruger forgé et martelé à froid en acier chrome- molybdène 4140 avec rayures profils 5R - Filetage 5/8"- 24" ou 61cm fileté (exemple pris du calibre .308Win.) en 5/8X24, avec frein de bouche RUGER + ASE Utra Borelock amovible (sensation de recul jusqu'à 58% moindre), permettant l'installation des modérateurs de son ASE Utra BoreLock (non fourni). Longueur de 82cm, crosse repliée.

 

 

  • Les rayures, et ses rayures opposées, réduisent la déformation de la balle, ce qui améliore la précision, en particulier à grande distance. Ce robuste canon à finition chromée combine ainsi résistance extrême et précision fiable pour le tir à balle à très longues distances. D’autre part, l'un des avantages du RPR et qui contribue à sa popularité est sa capacité à échanger des canons sans devoir forcément passer par un armurier. Pas besoin de technologie ou outils avancés,  juste quelques outils simples, y compris une clé AR et des jauges d'espacement des têtes, et à l'aide d'un étau à canon ou d’une barre « Seekins Precision Action », on peut changer de canon (en .308, .243 Win, 6mm Creedmoor, etc.), en moins d'une demi-heure.
  •  Un boîtier d'un seul tenant, également en acier pré-durci 4140 chrome-molybdène pour minimiser la distorsion au tir.                                                                                                                                
  • Un rail Picatinny penté à 20 MOA pour une capacité d'élévation accrue est monté sur le dessus de l'action.
  • Verrou - culasse à 3 tenons doté de deux cames d’armement. Très fluide, la manœuvre de réarmement de la Ruger Precision Rifle s’effectue avec une grande rapidité par un levier à 70°. Une boule de préhension surdimensionnée permet de saisir instinctivement ce levier pour une manipulation souple et naturelle.

 

 

  • Crosse rectiligne de l'arrière du boîtier jusqu'à la plaque de couche, permettant une absorption progressive du recul déjà amoindri par le frein de bouche. La crosse possède deux réglages. Chacun est contrôlé par une came avec un levier attaché. Sur le côté opposé de la came se trouve un bouton permettant de régler la force nécessaire pour fermer la came. La crosse MSR (Modern Sporting Rifles) est réglable en longueur de 101 à 110 cm.

 

 

  • La crosse Ruger® Precision MSR adaptable pour toutes les crosses de type AR dispose de pointsd'encrage avec anneau QD pour bretelle à attaches rapides. Elle comporte également un rail Picatinny inférieur pour l'installation d'un monopod, ainsi qu'une plaque de couche-caoutchouc épaisse et souple.

 

 

 

  • Réglable en longueur de 101 à 110 cm, la crosse MSR se conjugue en toute ergonomie avec sa poignée pistolet déportée. Celle-ci s’adapte ainsi en confort à toutes les morphologies. Le corps se positionne de façon idéale, favorisant la détente musculaire et la concentration indispensables à la précision du tir.

  • Montée sur charnière AR, la crosse de cette carabine Ruger peut se rabattre sur la gauche. Le standard de cette charnière permet de remplacer la crosse par toute autre crosse repliable du même type. Une fois repliée, la Precision Rifle n’occupe plus qu’un espace de 82 cm de long. Elle se range et se transporte d’autant plus facilement. Le protège-main M-LOK de 15 pouces couvre bien le canon flottant.

 

      

 

  • Une épaisse plaque de couche en gomme souple (coussinet) en caoutchouc souple achève de rendre le tir particulièrement doux. En effet, sur le dessus, se trouve un petit appuie-joue réglable en hauteur pour permettre à l’œil de s’ajuster correctement à l’objectif. Il glisse également vers l’avant ou vers l’arrière, ce qui permet un placement précis de l’oculaire approprié au tireur.

    Chaque RPR est équipé d'une sécurité ambidextre située au-dessus du pouce du tireur. La sécurité a une portée de 45 degrés et ne gêne pas la trajectoire de la détente du tireur. La sécurité peut être déplacée du côté droit de l'action, et toute sécurité de type AR peut également être échangée avec l'originale.

 

  • Le chargeur avec positionnement avancé, profilé, confère une préhension similaire à celle de tout autre AR. Pour son alimentation, la RPR n’est pas difficile. Son interface accepte tous les chargeurs  grâce à un petit bijou d’ingénierie, un système appelé  interface multi-chargeur. Pousser le déclencheur vers l'avant non seulement désengage un magasin avec un loquet arrière, mais il en va de même pour les magasins utilisant un loquet latéral. Cela permet au tireur de choisir parmi une large sélection de magasins disponibles, en métal et en polymère, comme les Magpul, M110, SR25, DPMS, AICS, et fonctionne même avec certains magasins de M14. La carabine est livrée avec 2 chargeurs Magpul PMAG d’une capacité de 10 coups. Le profil de ce chargeur, décalé vers l’avant, ne gêne en rien la préhension.

 

 

  • La détente Ruger Marksman Adjustable ™  est réglable en offrant à chaque tireur la possibilité de régler un départ personnalisé, avec un poids départ allant de 1020 à 2300 gammes. Il est donc possible de procéder soi-même au réglage de cette détente de l'extérieur, avec la clé spéciale (Allen) logée dans la noix de culasse (bolt shroud). Même si cette détente n’est pas aussi agréable qu’un déclencheur de rechange personnalisé comme le Timney, ou la jewell, cette détente est bien meilleure que la majorité des déclencheurs d’usine sur le marché.

 

 

  • Juste en face du pontet, se trouve le levier de dégagement du magasin qui lâchera le magasin si vous le pressez. Le magasin ne peut être retiré que si le verrou est tiré complètement vers l’arrière. Pour retirer le verrou, il faut replier la crosse au moins jusqu’à mi-chemin. De plus, le verrou ne peut pas être fermé sur un magasin vide sans doute pour forcer le tireur à retirer le chargeur afin de fermer le verrou sur une chambre vide, et ce pour avoir une sécurité supplémentaire. Le corollaire, c'est que cela empêche l’alimentation manuelle unique, ce qui constitue parfois un souci, notamment, pour certains tireurs d’élite.
  • Une poignée pistolet ergonomique déportée dont la conception est similaire à celle d'un AR. La sécurité de la carabine Precision Rifle contre un départ accidentel est assurée par un sélecteur de tir ambidextre qu’il suffit simplement de positionner sur « sûreté » ou sur « feu ».

 

 

 

 

  • Le garde-main Samson Evolution KeyMod ™ est dimensionné pour un confort maximal quelque soit la taille de la main. Léger et durable, ce garde-main est doté d’un rail Picatinny à pente de 20 MOA, sécurisé et avec quatre vis offre tous les réglages d’élévation et d’optique nécessaires pour des portées extrêmes. il laisse suffisamment d’espace pour le montage d’un grand riflescope. Enfin, la Ruger Precision Rifle ASE UTRA Borelock présente, des anneaux de grenadière QD (Quick Detach)  pour l’attache rapide d’une sangle de transport ainsi qu’un rail Picatinny inférieur permettant de l’accessoiriser d’une lampe tactique ou de tout autre accessoire supplémentaire.

 

 

  • La couleur (standard), étant donné que le fusil est inspiré de la famille des fusils AR15 / MSR, est  noire mat. Les pièces en aluminium, y compris la partie inférieure, la crosse et le protège-main, sont toutes anodisées avec une belle finition noire mate. Ruger ne précise pas quel type de finition a été utilisé sur le canon, bien que cela corresponde au reste du fusil.

 

 

  • Le prix est plus élevé qu’un simple fusil à verrou, mais par rapport à d'autres fusils de type châssis similaires, comme le Savage 110BA ou le nouveau 700 de Remington avec châssis MDT Tac-21, le prix est très similaire. Enfin, le fusil est tout sauf léger, puisqu’il pèse 10,8 livres (+/-5kg) sans lunette, ni chargeur, mais ce poids aide à stabiliser le tir en TLD.

 

Caractéristiques d’un .308 Win. :

 

-Longueur du canon : 61 cm

-Longueur totale : de 97,16 à 106,05 cm (crosse repliée : 80 cm)

-Hauteur : 18,54 cm

-Largeur : 8,38 cm

-Longueur détente-crosse : de 30,48 à 39,37 cm

-Poids : 4,4 kg

-Pas de rayures (rate of twist) : 1:10" RH - 5 rayures

 

Le RPR dans ses versions .308 et .223 ont un canon de 20 ″ tandis qu’en 6.5 Creedmoor,  il dispose d'un canon de 24 ″.

 

 

Caractéristiques de la carabine dans les calibres les plus courants

 

Calibre

Longueur du canon

Longueur totale

Taux de torsion

La capacité du chargeur

Poids

6 et 6.5 Creedmoor

24 "

43-1 / 4 "

1:7.7 et1: 8 "

10 + 1

10,8 lb

.308 Win

20 "

39-1 / 4 "

1 : 10 "

10 + 1

9,8 lb

.223 Remington / 5.56 Nato

20 "

39-1 / 4 "

1 : 7 "

10 + 1

9,8 lb

 

N.B : La société a abandonné le fusil de précision en .243 Win., optant pour le 6 mm Creedmoor à la place. Notons que le RPR en .243 Win. avait un canon de 26 ″

 

Pour être complet, sachez que la Sturm, Ruger & Company, Inc. a annoncé que le RPR est désormais également chambré en .338 Lapua Magnum (voir ici) et en .300 Winchester Magnum (voir ici). Ces nouveaux modèles de calibre Magnum associent un potentiel exceptionnel de précision à longue portée à une énergie considérable, élargissant ainsi l'attrait pour un fusil TLD. Ces fusils sont dotés d'un canon à contour épais (0,875 ″ à la bouche) ainsi que d'un frein de bouche Ruger Precision® Magnum avec compensateur réglable pour réduire efficacement le recul et le saut de bouche. Comme tous les fusils Ruger Precision, ces nouveaux modèles sont dotés d'un canon flottant extrêmement précis.

Le modèle .338 Lapua Magnum présente un taux de torsion de 1: 9.375 ″, tandis que le modèle .300 Winchester Magnum comporte une torsion de 1: 9 ″, qui stabilisent tous les deux, les projectiles des calibres respectifs. Contrairement à la variante à action courte, qui peut être alimentée à partir de magasins détachables à verrouillage arrière et latéral, le magnum accepte uniquement les chargeurs AICS (Accuracy International) à verrouillage unique. Ces carabines sont livrées avec deux chargeurs de style AI à 5 cartouches.

Les modèles de calibre Magnum comportent un rail Picatinny de 30 MOA et le déclencheur Ruger Marksman Adjustable, qui offre une plage de poids de traction ajustable entre 2,25 et 5 livres. Et si on parle de la différence de prix, le magnum RPR coûtera 2 099 dollars, ce qui fait un supplément non négligeable de 500 dollars par rapport au fusil à action courte.

 

 

Les munitions et la précision

 

 

 

   

La précision d’un RPR d'un demi MOA (suivant le type de calibre et de balle) est impressionnante avec un fusil personnalisé coûtant le double du prix du RPR. Le fait qu’il s’agisse d’une arme fabriquée en usine et dont le prix est bien inférieur à celui prévu pour ce type de performance est stupéfiant.  Il est « chirurgicalement » précis dans les mains d'une personne formée au TLD. Le RPR est d’ailleurs un choix parfait pour les forces de l'ordre.

 

Résultats de tirs réalisés à 100 Yds en 6.5 Creedmoor

Munitions

Groupe moyen

Meilleur groupe

Hornady 120gr ELD

0.500 ″ (0.478 MOA)

0.355 "(0.339 MOA)

Hornady 140gr ELD

0.659 "(0.629 MOA)

0.510 "(0.487 MOA)

Hornady 147gr ELD

0.858 "(0.819 MOA)

0.596 "(0.569 MOA)

Winchester 140gr HPBT

0,704 "(0.672 MOA)

0,298 "(0,285 MOA)

Tableau et infos tirés de SNIPER .CENTRAL.

 

On voit ici qu’avec la charge Hornady 120gr ELD, la moyenne était exactement de 0,5 pouce, un peu moins de 0,5 MOA. Ce serait le niveau de précision nécessaire pour étendre le fusil sur de longues distances au-delà des 1000 Yds. Les quatre charges qui ont fait l’objet de ce test étaient en moyenne bien en dessous de 1 MOA, et la match de Winchester donnait le groupe le plus serré de cette séance de tirs à 0,285 MOA ”.

 

 

 

D’autres tests de précision réalisés par une autre équipe en .308 Win. ont également donnés d’excellents résultats. Bien entendu, ceux-ci dépendent toujours de l’habileté du tireur. Dans ce cas, visiblement, le RPR en  calibre .308 « adorait » la 168gr A-Max de Hornady, suivi de près, par les Match de Winchester. Les groupes de 5 tirs réalisés à 100 Yds se sont placés sous le MOA, et ce,  même avec des munitions de chasse.

Avec des munitions matches, des groupes de 5 tirs à 300Yds ont été réalisés à 1,95 ", et  5 tirs à 500Yds  ont obtenu une moyenne d'un peu plus de 3", dans un vent modéré de travers à 45 degrés ! Le meilleur groupe à 500 Yds mesurait à peine plus de 2,25 pouces !

Même les munitions fédérales FMJ de 149 gr qui étaient les moins chères, ont produit des groupes toujours bien inférieurs à 1 pouce à 100 Yds. Les munitions de chasse Remington Accutip 165 Tail Boat Tail et Federal Premium 165 Prime Bonded Bonded Tip ont également fourni des groupes de 1 pouce.

Mais la Superformance 308 Win de Winad SST de Hornady's a donné des groupes de ½ pouce, et la gagnante était la Winchester Match 168 MatchKing HPBT avec des groupes de trous « touchants » à 100 Yds.  Cela n’est pas surprenant, car sa réputation est si bonne que c’est la cartouche le plus couramment utilisée par les forces de l’ordre US.

 

 

 

 

On peut donc dire que le fusil de précision Ruger porte bien son nom puisqu’une précision d'un demi MOA est déjà impressionnante avec un fusil personnalisé coûtant le double du prix du RPR. Le fait qu’il s’agisse d’une arme fabriquée en usine et dont le prix est bien inférieur à celui prévu pour ce type de performance est tout simplement stupéfiant puisque la caractéristique la plus évidente que partagent tous ces fusils est leur capacité de placer une balle presque au même endroit, que ce soit à chaud ou à froid.

Ce niveau de précision découle généralement de l'utilisation de canons de qualité supérieure. Or,  avec le RPR, manifestement, nous sommes face à une technologie, un raffinement d'éléments de conception et de caractéristiques qui, même s’ils sont désormais jugés et devenus indispensables par les tireurs d'élite et les compétiteurs, apportent une réelle avancée dans le monde concurrentiel des armes de précision.

 

 

Conclusion

 

 

 

Force est de constater qu’il y a peu de fusils à verrou qui puissent même s'approcher de ce chef-d'œuvre de chez Ruger. Plus axé sur les tireurs tactiques que sur les chasseurs,  ce fusil de précision est un mélange parfait de sensations classiques et de performances modernes. Que vous recherchiez une carabine de TLD, ou tout simplement une arme très agréable à utiliser en tir récréatif ou sportif voire même, un nouveau partenaire de chasse, le RPR ne devrait pas vous décevoir.

En règle générale, les carabines Ruger sont assez solides, fiables et fournies avec pas mal d’accessoires. Par conséquent, le RPR représente un bon choix, sans pour autant devoir casser votre tirelire, ni de devoir recourir à la personnalisation d’un projet ou encore au montage d’une carabine qui demanderait à être assemblée avec divers accessoires provenant d’autres marques.

En résumé, les tireurs à la recherche d'une carabine semi-équipée d’usine et capable de « taper » sous le MOA à prix réduit n'ont pas besoin d’aller chercher plus loin. En effet, si vous recherchez un fusil apte au TLD, et que vous n’avez pas un trop gros budget à y consacrer, ni le temps nécessaire pour investir dans une construction personnalisée, cette carabine représente une très bonne alternative.

Ceci dit, que le lecteur ne s’y trompe pas, même si mon article est élogieux vis-à-vis du RPR, qu’il sache je ne possède aucune action de chez Ruger, mais il est vrai que les résultats obtenus avec cette arme me forcent à en être quelque peu admiratif.

 

 

Voici une série de liens relatifs au sujet développé dans cet article

 

 

 

https://ruger.com/products/precisionRifle/models.html

http://bulletin.accurateshooter.com/2016/05/ruger-upgrades-ruger-precision-rifle-and-raises-price-200-00/

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=x8VD3jP3s20

https://www.youtube.com/watch?v=-pLSptz9fTY

https://www.youtube.com/watch?v=iV19nIPxJYU

https://www.youtube.com/watch?v=Kp5M9LGkJts

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=K5OHr9Rjjxk

https://www.youtube.com/watch?v=d5xG0UVlr1c

https://www.youtube.com/watch?v=cFhviPzlPeA

https://www.youtube.com/watch?v=mrVHGra5H1Q

https://www.youtube.com/watch?v=ZK-sLvvsLUU

https://www.youtube.com/watch?v=fOhHm7ABRfc

https://www.youtube.com/watch?v=pc13lpckvFc

https://gunstreamer.com/watch/face-off-ruger-precision-rifle-vs-accuracy-international-ax_ezxpkEZlLbye4lD.html

https://www.youtube.com/watch?v=WCePdHgi7BE

https://www.youtube.com/watch?v=yii_84xTnUM

 

 

 

Pour accéder à la table des matières des articles déjà parus dans le blog, cliquer ici

 

 

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20 juin 2017 2 20 /06 /juin /2017 09:10
Le Scout Rifle
Le Scout Rifle
Le Scout Rifle

Chers lecteurs,

 

 

 

 

A quelques jours de nos grandes vacances et pour terminer ce semestre, je vous propose un petit article qui m’a été demandé par un fidèle lecteur mais, une fois n’est pas coutume, il ne sera pas consacré au TLD mais bien aux « Scout rifles ». J’espère néanmoins qu’il trouvera auprès de vous un accueil favorable?!

 

Et bien voilà, arrivé malgré tout au terme de ma septième année de publication cadencée au même rythme, et comme je vous l’avais déjà signalé, je n’abandonnerai pas pour autant le combat même si je ne pourrai peut-être plus publier à la même fréquence, ni sortir d’aussi longs articles qu’auparavant.  Mais je suis certain que vous me comprendrez aisément !

 

Avant de prendre congé de vous (pour rappel, il n’y a pas de parution en juillet, ni en août), je vous souhaite d’ores et déjà de passer d’excellentes vacances.

 

 

 

Bonne lecture et ...

 

 

 

 

Le Scout Rifle

 

 

 

 

 

 

 

Quelle est son origine et sa spécificité ?

 

 

 

 

Le Scout Rifle

 

 

Il faut remonter aux années 70 pour en trouver l’origine et apprendre que c’est le Colonel Jeff Cooper, un rifleman militaire et un homme qui était à cheval sur les règles de sécurité à observer pour manipuler une arme à feu, qui en a été le pionnier, l’inventeur de l'idée d'un fusil à usage général qui remplirait divers rôles allant de la chasse à la défense.

 

 

 

Le Scout Rifle

Col Jeff Cooper (1920-2006) – Inventeur du Scout Rifle Concept

 

 

 

Né John Dean Cooper, mais connu de ses amis comme étant « Jeff », Cooper était diplômé de l'Université de Stanford en science politique et lieutenant-colonel dans le Corps des US Marines, dans lequel, il a servi pendant la deuxième guerre mondiale et la Guerre de Corée mais, il en a démissionné en 1956. Au milieu des années 60, il obtient son diplôme de maîtrise en histoire de l'Université de Californie.

 

Il a été le créateur de ce qu'on appelle la « technique moderne » du tir à l’arme de poing (tenir son arme de poing avec les deux mains, etc.), il était l'un des plus grands experts du 20ème siècle en utilisation, et en histoire des armes légères. Il a conçu le pistolet Bren Ten autour du 10 mm auto, basé sur le design du CZ 75 tchèque. La cartouche était plus puissante que celle de la Luger 9 mm et de la ACP .45.

 

Il était également considéré comme un expert dans le domaine de la chasse au gros gibier et avait écrit plusieurs livres (dont le très connu « The Art of the Rifle ») et en outre, il avait fondé le « Pistol Institute » (API) à Paulden, en Arizona, et plus tard, le Gunsite Training Center ou la « Gunsite Academy » en 1976.

 

Cooper a également enseigné le maniement des armes aux forces de l'ordre, au personnel militaire ainsi qu’aux civils. Il a vendu l'entreprise en 1992, mais a continué à vivre dans le ranch de Paulden. Il était également connu pour son plaidoyer contre les armes de poing de gros calibre et en particulier, contre le Colt 1911 et sa cartouche ACP .45.

 

Sa deuxième contribution majeure à la conception des armes à feu était ce qu'il appelait le « Scoutisme ».

En effet, Cooper rêvait d’un fusil à usage général, facilement portable, à usage individuel, capable de frapper un seul coup décisif, sur une cible allant jusqu'à 200 kilos de poids, à n'importe quelle distance mais de laquelle l'opérateur pourrait tirer avec la précision nécessaire afin de toucher une zone vitale de la cible. Et c’est donc lui qui a proposé le concept de « fusil Scout », au début des années 80.

 

Son concept était basé sur la réponse à la question suivante: « Si vous ne pouviez n’avoir qu'un fusil, et que ce fusil devrait être tout aussi efficace à la chasse qu’en défense tactique, qu’à l'offensive sur le terrain tout comme à la survie et au stand, quel fusil serait-il? Une véritable quadrature du cercle, n’est-il pas ?!

 

Ce concept, Cooper l'a affiné au cours de pas mal d’années, et jusqu'à sa mort. Sa devise était : “ One round, one hit and then vanish! ” ou encore, en traduction libre : " Une cartouche, un coup et ensuite disparaître! ". Il n'avait pas besoin d'un fusil d'assaut, il avait besoin d'un « fusil Scout » et donc, Cooper s'est mis en quête de créer le fusil parfait pour ce type de tireur.

Cooper est mort paisiblement à son domicile, l’après-midi du lundi 25 septembre 2006.

 

 

 

 

 

Qu'est ce qui fait d'une carabine, un "Rifle Scout" ?

 

 

 

Le Scout Rifle

 

 

 

Le colonel s'était rendu compte et déplorait que les fusils de la fin du 20e siècle différaient finalement peu de ceux réalisés cent ans plus tôt. Cooper a écrit: « Les progrès de la métallurgie, de l'optique et du plastique stratifié pourraient transformer le fusil en un instrument plus léger, pratique et qui ferait d’aussi bonnes choses que ses aînés ».

 

Cooper a alors commencé à décrire les caractéristiques de ce qui constituerait le « fusil Scout », un peu comme s'il s'agissait d’un fusil « solitaire », comme un éclaireur. Il décrivait le Scout comme « un homme qui agissait seul (et non comme un membre d'une équipe) capable de se familiariser avec des environnements inconnus et potentiellement hostiles. Pour répondre aux exigences de l'incertain, Cooper a pensé que le fusil scout devrait être léger et manœuvrable à souhait, mais qu’il devrait néanmoins utiliser une cartouche de forte puissance capable d'arrêter un gros gibier ou d'autres menaces sévères pour la personne du tireur.

Le colonel Cooper a essayé de définir ce concept avec des critères spécifiques qu'il a commentés au fil des ans lors de son enseignement à Gunsite.

 

 

Voici quelques-uns de ces critères et, en les lisant, vous remarquerez certainement que certains calibres et une série de fusils à actions s’en trouvent éliminés :

 

" Le fusil à usage général fera tout aussi bien pour la chasse spécialisée que pour le combat. Il doit donc être assez puissant pour tuer toute cible vivante de taille raisonnable. Si vous insistez sur une définition de «taille raisonnable», introduisons un chiffre de masse arbitraire d'environ 1 000 lb (454 kg). » Col. Jeff Cooper « The Art of the Rifle ».

 

" Un fusil à usage général est une arme à feu portable, à action individuelle, capable de frapper un seul coup décisif sur une cible en direct, à n'importe quelle distance à laquelle l'opérateur peut tirer avec la précision nécessaire pour effectuer un tir dans une zone vitale de la cible. Col. Jeff Cooper ” To Ride, Shoot Straight, and Speak the Truth”.

 

(Un fusil Scout) ... devrait être formidable autant pour le tireur sportif que le chasseur ou l'explorateur individuel qui se déplacerait dans des espaces lointains, et capable de répondre au principe : « one shot – one kill» dans le même package.

 

"Le Scout est un homme formé sur le terrain ainsi qu’à la couverture (cover to cover), au rifle marksmanship, à la lecture de la carte, à l'observation et au rapport précis des résultats de son observation. Si vous remplacez « rapports» par «agir sur », c'est une bonne définition d'un chasseur. Le colonel Jeff Copper distingue un scout militaire et un chasseur scout, dont il a soutenu que son concept de fusil scout pourrait être utilisé dans les deux cas, au besoin.

 

Le poids pondéré et porté devrait être aux alentours de: 3 kilogrammes (6,6 lb). Cela doit être défini comme le poids idéal, mais le maximum pouvant être de 3,5 kilogrammes (7,7 lb) avec lunette et accessoires.

 

Sa longueur devrait avoir maximum: un mètre (39 pouces).

 

La longueur nominale du canon ne devrait pas dépasser: 0,48 mètre (19 pouces).

 

Son système de visée : sera en général, une lunette (Long Eye Relief - LER) sur montage bas situé à l'avant pour un visée proche de celle de l'œil humain au grossissement entre 2x et 3x avec des repères, et/ou réticule qui sont souhaitables mais pas nécessaires. Des anneaux en fer du type escamotable, ou même carrément sans lunette, sont également admissibles. Avec cette lunette, cette carabine doit pouvoir être capable de frapper une cible jusqu'à 450 mètres.

 

Le fusil devrait utiliser une lunette à faible puissance qui se monte en position avant et qui est facilement détachable en cas de dégâts, et aussi, pour permettre un accès facile et un rechargement rapide.

 

L’action: doit être une carabine à verrou, l'action est alimentée par un magasin pour la simplicité et la fiabilité. Le magasin est détachable de la boîte et / ou son rechargement par clip est souhaitable mais pas nécessaire.

 

Sling: du type boucle rapide, c'est-à-dire style Ching ou CW pour faciliter la visée et un tir stabilisé. Le bi-pied ne reste qu’une option.

 

Calibre: le calibre préféré est le .308 Winchester (7.62 × 51). Mais des calibres tels que le 7mm-08 Remington (7x51mm) ou le .243 Winchester (6x51mm) sont préférables pour les personnes fragiles ou pour être utilisés là, où les calibres "militaires" sont proscrits. Ce calibre devrait être valable pour chasser le gros gibier trouvé en Amérique du Nord. Mais normalement, le .308 Win est considéré comme le minimum.

 

Précision: l’arme devrait être capable de tirer avec une précision de 2 minutes d'angle ou moins (4 pouces à 200 mètres dans un groupement de 3 tirs).

 

 

 

 

En fait, les exigences de Cooper existent pour de très bonnes raisons et reposent d’ailleurs sur des règles de bon sens.

 

 

 

Le Scout Rifle

 

 

Un fusil à verrou est généralement plus léger qu'un semi-automatique et est moins propice aux défaillances. Il doit être léger car celui qui l'utilise doit pouvoir parcourir de longues distances sans crouler sous le poids et ce, pendant de longues périodes.

 

Il faut qu'il soit assez court pour ne pas l’accrocher partout pendant que vous marchez, mais le canon doit être assez long pour conserver sa portée, sa précision et sa puissance. Il devrait avoir des points de repère en fer pour savoir installer/désinstaller rapidement une lunette qui doit être simple, costaude et escamotable parce que les rifle scopes cassent facilement sur les terrains accidentés et qu’il faut savoir s’en séparer rapidement en cas de nécessité comme d’ailleurs, il faut pouvoir continuer à tirer sans ladite lunette, en cas de situation périlleuse.

 

Il a besoin d’une puissance suffisante pour neutraliser une cible humaine, non humaine, animale ou pesant 500 livres.

 

La sling doit pouvoir supporter votre bras pendant la visée et le tir et, pas seulement être un moyen de transporter l'arme. S’agissant du bi-pied, Cooper a estimé qu'il était presque inutile dans un terrain accidenté et qu’il pourrait même devenir dangereux pour le tireur.

 

Une lunette à faible grossissement (certains estiment que le 2X est un maximum afin d'éviter une disparité excessive entre la vision des deux yeux) montée en avant permet à un tireur de frapper une cible à portée avec les deux yeux ouverts, tout en conservant sa vision périphérique.

 

Il est également plus facile de charger l'arme avec un clip.

 

Remarque: Pour les « puristes », les règles mentionnées, ci-dessus, et les spécifications de Cooper doivent être considérées comme évangile, et il en découle que si un fusil ne correspond pas à l’ensemble de ces spécificités, ce n'est pas un véritable fusil scout, mais plutôt un pseudo-scout !

Cela me semble très restrictif et personnellement, je vois plutôt les critères définis par Cooper comme étant un ensemble de lignes directrices, et il y a d’ailleurs beaucoup de gens qui pensent de la même manière.

 

 

 

 

 

L’évolution du fusil scout

 

 

 

Le concept du fusil scout n'est pas nouveau. Le bon vieux et célèbre Mannlicher Carabine 6.5 était déjà un pas qui allait dans cette direction, comme ce fût également le cas, pour le tout aussi célèbre Winchester modèle 94.SO-SO. Alors que les Britanniques avaient également sorti leur No. 5 Mk I « Jungle Carbine » lors de la seconde guerre mondiale, et que deux autres carabines allaient faire définitivement avancer le concept, et non des moindres, ce sont le Ruger Model 77 et la Remington 600.

 

 

 

 

Le Scout Rifle

Ici le Ruger Model 77

 

 

 

… et ici, la Remington Model 600

 

Le Scout Rifle

Jeff Cooper a acheté une Rem 600 dans les années 60 pour la transformer en son premier fusil scout.

 

 

 

Celle-ci a donc contribué largement à jeter les bases du concept de scout. Cette petite carabine était un vrai charme mais comportait encore quelques petits inconvénients qu'il convenait encore d'améliorer pour obtenir un « vrai scout » à la sauce « Cooper ». En effet, il est toujours beaucoup plus facile de se spécialiser que de généraliser, et la définition d'un fusil à usage général restait une tâche complexe à réaliser.

 

Cooper ne s'est pas contenté de faire ressembler le fusil scout à une carabine multifonction. La fonction est venue avant la forme, et pourtant, les résultats finaux sont d’assez jolis fusils.

 

En 1983, une conférence a été convoquée au Gunsite Training Center en Arizona pour examiner le sujet de la modernisation du design du fusil. Les membres de cette conférence comprenaient des armuriers, des forgerons, des journalistes, des instructeurs de tir, des inventeurs et des chasseurs. On l'appelait la Conférence First Scout Rifle (le «scout» étant défini pour la définition du nouveau concept) qui avait pour objectif d'explorer tous les éléments de sa conception. En 1984, lors de la deuxième réunion, de nombreux progrès ont été accomplis. Le projet n'était toujours pas complet car, à ce stade, certaines innovations techniques restaient encore à perfectionner.

 

Une autre conférence se tiendra encore en hiver, et à ce moment-là, le prototype du « fusil du futur » devait être prêt à être présenté. Un autre aspect qu’il ne fallait pas négliger était aussi le problème du coût, car ces innovations étaient coûteuses. Le consensus de la conférence qui en ressorti était que la technologie moderne permet de produire un fusil qui ne doit sacrifier ni la puissance, ni la précision, ni sa commodité.

 

Un autre consensus était que l'inox devait être le matériau approprié pour le canon, pas tant parce qu'il résiste très bien à la corrosion, mais parce qu'il offre un meilleur coefficient de frottement. Il est « plus glissant » que l'acier normal et devrait donc fournir une vitesse légèrement supérieure pour la même charge.

 

D’autre part, les canons lourds, si populaires qu’ils soient pour les fusils de précision, n'ont pas leur place sur un fusil scout. Son diamètre ajoute du poids sans augmentation sensible de précision, et sert principalement à retarder l'échauffement or, ceci est n'est pas indispensable sur le terrain et l'habitat naturel du " Scout ".

 

Le prototype du Ruger Gunsite Scout Rifle (version moderne, en photo en fin d’article) a été décrit dans l'essai intitulé « L'idée Scout Rifle » dans l'édition 1984 du Recueil Annuel des Armes à feu. Jeff Cooper y a mis en avant la raison d'être d’un « fusil Scout » et les détails techniques qui sous-tendent le concept.

 

Jeff Cooper est décédé en 2006 mais cinq ans plus tard, sa vision, son projet a été réalisé grâce à la collaboration entre Ruger et l'Académie Gunsite.

 

 

 

 

Ici, un Mannlicher (ou Steyr) Scout « moderne »

Le Scout Rifle

Le Mannlicher (ou Steyr) Scout, est un fusil « Cooper approuvé » qui a des lignes épurées et qui semble presque futuriste pour un fusil à verrou.

 

 

 

 

 

Ici, quelques modèles de Steyr scouts

Le Scout Rifle

 

 

Ici, un Ruger Gunsite Scout Rifle (GSR)

 

Le Scout Rifle

 

 

 

 

 

Certains individus ont choisi de construire leur propre fusil scout avec d’anciens fusils dont la plupart n'ont pas rencontré la fameuse « Cooper ' S approbation », en utilisant une grande variété de pièces, de marques et d'actions différentes. Cela a donné lieu à des carabines qui ne sont pas pour autant inintéressantes.

 

 

 

Le Scout Rifle

 

 

Ici, un 1898 Krag Scout rifle

Le Scout Rifle

 

 

 

Ici, une Marlin

Le Scout Rifle

 

 

 

 

 

 

 

Résultats sur cible au stand

 

 

 

Le Scout Rifle

Ici, un Scout Rifle en semi-auto

 

 

 

 

 

Ici, un Ruger Gunsite Scout Rifle moderne en semi-auto

Le Scout Rifle

 

 

 

 

La précision pratique, par opposition à la précision intrinsèque, est importante. On remarque que l’on parvient néanmoins à faire un beau groupement à 100 yards !

 

 

 

Le Scout Rifle

 

 

 

 

 

Quid de la balistique avec un Scout Rifle ?

 

 

 

Ici, l’exemple d’un drop pour une .308 Win Lapua Scenar 155gr tirée sur 100 et 200 yards

 

Le Scout Rifle

Avec une lunette « zérotée » à 100 yards

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

 

 

 

 

Pour conclure, je dirai que c'est un fusil que vous achèteriez lorsque vous ne savez pas comment vous allez tirer demain ni, dans quelles circonstances, mais il peut être un très bon pari sur l’avenir, vu sa polyvalence. Sur le papier, cela peut donc sembler génial ou idéal mais dans le monde moderne, combien de personnes vivent la vie de quelqu’un qui est installé en Alaska, par exemple ? Bien entendu, vous pouvez l'utiliser pour la chasse, mais il ne sera pas aussi bon qu' un vrai fusil de chasse. Au stand, idem, vous obtiendrez des résultats corrects mais probablement jamais aussi précis qu’avec une arme « taillée » pour la précision. Quant au terrain ou pour la défense, personnellement, je pense quand même que je lui préférerais un fusil d’assaut.

 

Et pour ce qui concerne son design ou son look, et bien que ce soit une question de goûts qui ne se discute pas, et bien qu’il en existent de très jolies, ce n’est pas non plus le genre de carabines que je choisirais … sans parler de son prix plutôt élevé mais bon, dans des mains expertes, son efficacité ne fait aucun doute !

 

 

 

 

 

 

Voici une série de liens relatifs au sujet développé dans cet article

 

 

 

Le Scout Rifle
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A bientôt,

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 18:31
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

 

 

Chers lecteurs,

 

 

 

 

 

Comme vous le savez, et c’est souvent le cas pour beaucoup d’entre nous, l’hiver est une saison qui connait un ralentissement dans nos activités de tir et par conséquent, c’est également l’occasion pour les tireurs de mettre à profit cette période pour entretenir leur matériel, recharger leurs cartouches et éventuellement de profiter des soldes pour faire les menus achats nécessaires à l’amélioration de leurs armes.

 

Pour vous éclairer sur le matériel utilisé par les « pros » du TLD faisant partie d’un panel constitués avec les 100 meilleurs tireurs US et dans la continuité de l’article précédent, je vous propose donc aujourd’hui d’aller faire un petit tour du côté d’une enquête faite sur le web à propos de leur matos. Cela pourra peut-être vous donner quelques idées ou vous rassurer sur la qualité de votre propre matériel.

 

 

Bonne lecture

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

 

 

 

 

 

Quel est le matériel le plus souvent monté sur les carabines TLD des meilleurs tireurs américains?

 

 

Selon les infos recueillies sur la toile via un panel pris parmi les meilleurs tireurs de précision US et qui attachent beaucoup d’importance au choix de leur canon lorsqu’ils montent une carabine destinée au TLD, on se rend vite compte qu’il s’agit également d’un élément déterminant qui permet d’améliorer la précision de leurs tirs mais pas seulement ! Canon lourd, longueur de canon, sa parfaite adéquation avec le calibre tiré, une crosse tactique, une crosse long range, actions de grandes marques, …, coup de projecteur sur les données récoltées.

 

 

Les stats et les moyennes portent sur des tireurs de 300 à 1200 yards et qui utilisent des canons de 20, 22, 24 , 25, 26 et 28 pouces, avec un poste « Autres » qui rassemble les données pour les canons de 27 pouces et d’autres longueurs hors standards (canons fabriqués à la demande) et pour les calibres allant du 6 au 8mm.

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Ventilation de la longueur des longueurs de canon utilisées.

 

 

 

 

Nous constatons d’emblée que le 26 pouces est de très loin le plus utilisé (près de la moitié des tireurs !) et ce, pour la plupart des calibres puis, viennent dans l’ordre du classement, le 25 et le 24 pouces.

 

Le 28 pouces est étant plutôt recherché pour augmenter la vitesse de la balle en sortie de bouche. Les autres longueurs sont parfois choisies juste parce qu’elles correspondent mieux au calibre tiré car comme vous le savez, le choix de la longueur du canon est souvent liée à la cartouche spécifique utilisée. Par contre, le Dasher 6mm peut être tirée par des canons allant de 20 " à 28".

 

D’autre part, on notera que la plupart d’entre eux avaient néanmoins fait préparer leur canon (Alésage, rainurage ou, tout simplement son rodage) par les armuriers les plus réputés des States. Les marques les plus prisées sont respectivement : Bartlein Barrels, Benchmark Barrels, Border Barrels, Brux Barrels, Broughton Barrels ou encore des Criterion Barrels, des Shilen Barrels et autres Lothar Walther Barrels.

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Ici, les armes des « pro » au stand

 

 

 

 

Hormis les fusils spécialement préparés par des armuriers de renom pour la compétition, dans ce panel, il y avait également des fusils de sport ou encore des carabines de marques connues constituées avec des boîtiers ou des actions d’origine ou pas.

 

 

Les voici :

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Répartition des actions par marque

 

 

 

 

Nous constatons en tête du classement qu’il y figure un certain nombre de marques plutôt peu connues chez nous et essentiellement américaines mais que nous y retrouvons également les Accuracy International, les Remington 700 et autre Tikka T3.

 

Ces canons sont soit montés sur leur châssis d’origine, soit encore sur des châssis & stocks de marque ou provenant d’entreprises spécialisées. Toujours selon ces statistiques, la plupart des choix récents des tireurs d’élite portent sur les châssis & crosses suivants :

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Répartitions des choix de crosses et châssis par les tireurs d’élite

 

 

 

 

Sur les 100 meilleurs tireurs TLD, on constate qu’une majorité a opté pour une Manners, une crosse produite aux States puis, pour une MacMillan beaucoup plus connue sous nos contrées mais aussi, et c’est sans surprise, une Accuracy International, une J. Allen, une XLR, et KMW. Les 28 autres se répartissent sous huit autres enseignes. A savoir, McRees Precision, Desert Tech, KRG, Rock Solid, JP AMCS, Ashburry Precision, Kelbly’s et Masterpiece Arms mais, dans de beaucoup plus faibles proportions.

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Ici, une carabine montée sur base d’une Mannersstock

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Ici, une carabine montée sur McMillan A3-5

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Ici, une autre montée avec une J. Allen

 

 

 

 

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?

Ici, une Remington 700 montée sur châssis Accuracy International AW

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

 

 

 

Nous constatons que les tireurs d’élites ne tirent que très peu souvent avec une arme restée strictement d’origine sauf s’il s’agit, par exemple, d’une arme qui est équipée expressément pour assurer en TLD. Telle qu’une carabine de chez Accuracy International.

 

La plupart du temps, ils utilisent un canon de 26 pouces et confient l’assemblage de leur arme à un armurier de renom tout en choisissant leurs composants (canon lourd, action, crosse ou châssis, etc.). Nous verrons également dans un prochain article qu’ils tirent très rarement avec des cartouches manufacturées et qu’ils les rechargent avec de très bons composants. A suivre …

 

 

 

 

 

Voici une série de liens relatifs au sujet développé dans cet article

 

Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
Quel est le matos utilisé par les meilleurs tireurs TLD ?
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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 18:18

 

 

 

profil-AICS PROJET2013 petit

 

 

 

 

Bonjour à tous,

 

 

Bien avant de commencer,  je tiens avant tout à signaler que je n’ai pas d’action chez RDS INDUSTRIE,  et que ce retour d’expérience a été fait de façon tout à fait impartiale.

 

Un beau matin de novembre,  après mes 2 ans d’absence,  je me suis mis en route pour les côtes d’Armor pour aller voir mon camarade Herlé, patron de RDS INDUSTRIE,  afin de lui faire exécuter de menus travaux sur 2 armes et lui acheter un réducteur de son pour mon futur projet.

 

Après mon arrivée sur place et les travaux effectués, nous en venons à parler d’une de ses productions :

 

La carabine HOWA en 300 AAC ou 300 BLACKOUT (7,62x35).

 

Il m’apprend que sa création n’a été achetée qu’à quelques exemplaires et quelle n’a pas le succès attendu.

 

 

 

 

photo-A

 

 

 

 

Petite cartouche en calibre 30,  le 300 AAC est,  à quelques détails près, la copie conforme du 300 whisper,  cartouche spécialement étudiée à la base pour être utilisée en subsonique dans le système ar15 ne nécessitant que le changement du canon et pour se rapprocher de la balistique de la 7,62 kalachnikov.

 

Pour ceux que ça amuse ou par souci d’économie, on peux fabriquer des étuis à base de 223 rem usagés.  Des moules existes aussi en calibre 30 pour que ce soit encore plus économique et savoir couler ses propres balles.

 

Avantage intéressant, elle permet, dans la configuration proposée,  de tirer de façon économique en subsonique et en supersonique. Ce qui est suffisant vu les capacités des stands les plus courants de l’hexagone, c'est-à-dire le 200m mais aussi pour réduire les risques de dérangement du voisinage, même en supersonique.

 

 

 

image2

 

 

 

Devant ma curiosité face à ce calibre que je n’avais jamais utilisé, me voilà en fin d’après midi,  rejoignant ma voiture avec sous le bras la carabine HOWA,  un jeu d’outils et une très grosse poignée d’étuis et d’ogives pour tester la bête.

 

 

L’arme :

 

L’action est une HOWA (alias Weatherby Vanguard)  fabriquée  au Japon et bénéficiant d’une excellente détente directe en sortie de boîte et dont j’ai adoré le départ.

 

Des crosses sont disponibles chez différents fabriquants (MC Millan…) mais pour ma part, Herlé m’a très vite enlevé la magnifique crosse en bois stratifié ... connaissant  mon utilisation « terrain » pour me mettre une crosse Hogue OverMolded,  avec son "Pillar Bedding" aluminium qui me convient mieux.

 

Le canon est un Lothar Wather Inox au pas d'un 1:8 ".  Longueur 350mm,  plus le RDS inamovible, portant ainsi la longueur de l'ensemble à 550mm,  ceci afin de rester en catégorie C .

 

Pour l’optique, j’ai reçu en prêt une Leupold 3,5-10x42 en second plan focal avec ses colliers QRW de chez Leupold , et une embase en 2 pièces non pentée.

 

Après quelques tests de charges et de vitesses, mon rechargement se fixe sur une charge de 7grains de AO derrière la 220gr sierra hpbt dans un étuis Remington et des amorces smal BR2, pour une longueur de 38mm .Le tout me donnant une vitesse de 310m/s à 15° et 1010 hp.  Le bruit de départ se limite au bruit du percuteur et au souffle du passage de la balle à la sortie de bouche ... en bref, du vrai subso.

 

Après quelques tir à 50m afin de centrer la bête, je décide de passer rapidement à 200m , l’objectif étant de voir le potentiel de l’arme en subsonique à longue distance.

Arrivé à 200m et à 26 Moa de correction,  je me rends compte que je vais vite être limité au niveau de mes réglages en longue distance donc,  je décide de rehausser le montage arrière grâce à des couches de métal taillé dans une canette de soda ... système artisanal mais qui donne de très bon résultats.

 

TOUJOURS bien choisir les embases !!!  Pour une arme de démonstration pour les tirs à 100m comme celle-ci,  à la base,  un montage non incliné fait très bien le travail mais au dessus et en subsonique,  je resterais personnellement sur du 30 MOA .

 

Le montage rehaussé et le  "0 " refait,  j’ai repris mes tests.

 

 

 

 

 

TIR A 200M

image3

 

TIR de 3 cartouches qui s’est transformé en 4 suite à une erreur de ma part,  j’ai remis la 4eme pour faire des réglages plus précis à 3 impacts . Hausse : 26 Moa

 

 

Remarque:  pour l'essai de tir à 300M : pas de photos,  désolé. Hausse : 42 ½  Moa

 

 

 

 

 

 

TIR A 400M

image4

 

Hausse : 66 Moa. Limite de capacité en réglage de l’optique

 

 

 

 

 

 

TIR A 500M

image5

 

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 17:30

 

Nous sommes là dans une distance qui sort logiquement de l’emploi du subsonique  du moins en calibre 30,  mais qui peut le plus,  peut le moins.

 

La contre visée fait 7 mil dots,  ce qui correspond à presque 25 Moa et donc, ce qui fait 91 Moa.

Les 3 impacts sont étalés sur 27 cm (pour ceux qui le cherche,  le plus bas est sur le chiffre 5)

 

 

Quelques choses à savoir sur le tir en subsonique :


 

- Le 1er coup est toujours plus bas, ce qui nécessite lorsque l’on veut faire un groupement,  de tirer  le 1er coup  à coté de la cible

 

- Le rechargement mérite tous les attentions afin que la vitesse sont la plus régulière possible d’une cartouche à l’autre car plus la vitesse    est faible,  et plus les écarts se voient en cible. C’est pareil en supersonique mais,  vu la faible vitesse en subsonique , on voit les impacts s’étaler de haut en bas sur la cible.

 

Malgré des résultats corrects,  je pense que mon rechargement est encore perfectible et que cette arme peut faire mieux et que les 600m sont envisageables.

 

 

 

photo1

 

 

 

 

Voici les 2 balles récupérées dans la butte et dans une buche de bois

 

photo2

 

 

 

Une fois ces tests subsoniques effectués, je n’ai pu me résoudre à laisser partir l’arme sans l'essayer  avec un rechargement supersonique et là,  les choses se corsent …

 

 

Avec l'actuelle pénurie de poudre dans l’hexagone et ne m’étant pas remis à recharger le 223 rem pour mon M4,  je me retrouve sans poudre adaptée.  Heureusement,  après quelques coup de téléphones,  je réussi  à  me dégoter un peu de N130, bien que l’idéal serait la N110 ou de la TUBAL 2000 mais à défaut,  je vais faire avec…

Ayant de la 125gr Spitzer Sierra pour mon projet qui tarde à arriver,  je décide de partir là-dessus en espérant me rapprocher de la balistique de la 30 kalachnikov.

 

Second problème,  je ne trouve pas de charge pour débuter,  je me lance dans une recherche et me fixe sur un début approximatif à 19grains  (je souligne bien le fait que ce que j’ai fait doit être absolument évité et que ceci n’engage que moi).

 

Après un préréglage à 50m et un cailloutage à 200m,  je me retrouve avec une correction de 6 MOA et le groupement joint,  ci-dessous (les autres groupements seront de valeurs équivalentes) de moins d’une MOA.  Ma charge maxi de 20,5 gr me fera monter à 560m/s , vitesse faible mais vu que la charge commençais a être compressée,  j’ai préféré arrêter là mon escalier de test.

 

 

 

 

photo3

 

 

 

 

 

Petit comparatif des 2 cartouches : supersonique 125 gr spitzer à gauche  et subsonique 220gr HPBT à droite

 

photo4

 

 

 

 

 

A mon Humble avis :

 

 

J’aime beaucoup cette arme, compacte,  polyvalente dotée  d’une détente superbe,  les actions howa disposent d’une gamme d’accessoires assez étendue allant des différentes crosses et pontets  avec chargeurs amovibles.  Il faut bien le dire,  elle m’a séduite malgré finalement le peu de tests que j’ai pu mener du fait du manque de pas de tirs LD et de mon emploi du temps très chargé.

 

Pour son utilisation,  il faut prévoir des embases pentées de 30 Moa  pour tirer  tout le potentiel de l’optique choisie .  Pour l’optique,  la prévoir avec une forte plage de réglages,  et si possible, avec  un réticule gradué style TMR afin de faire des contre-visées si vous avec la chance d’avoir un pas de tir vous permettant de tirer à de longues distances.

 

Cette arme satisfera la majorité des tireurs bénéficiant d’un stand de 200m ou de 300m (même si ce n’est pas sa limite !) désirant tirer de façon économique tout en voulant faire du supersonique et du subsonique.  Tout ceci tout en ayant la possibilité  " de pousser le vice "  de recycler des étuis 223 rem et de couler ses ogives J

 

Ah,  si seulement  je n’avais pas mon projet en court !

 

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet, vous pouvez également visiter les sites suivants :

 

 

useful-links

 

 

 

http://www.rdsindustrie.com/index.php/component/virtuemart/ar-15-custom-silencieux/howa-1500-300-blk-2013-08-29-detail?Itemid=470

 

http://300aacblackout.com/

 

http://www.tirmaillyforum.com/mildot/printview.php?t=176767&start=0&sid=c9c81e0d70bc8d480ce1376eda877912

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

A bientôt,


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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 16:42

 

 

profil-AICS PROJET2013 petit

 

 

 

 

Chers lecteurs,

 

Comme promis le mois passé, Benoit a eu le temps de boucler son article comme prévu et nous revient  avec le témoignage de son expérience sur le Mosin-Nagant ... qu'il en soit remercié !

 

A toi Benoit ...

 

 

 

Ce mois ci, attendant mon custom avec impatience, j’ai envie de vous parler d’une de mes armes préférée et que je n’avais pas pris avec moi à la Réunion (je l’ai regretté !!!) :  le Mosin-Nagant Sniper.

Un vieux système d’arme mais ô combien efficace et peu cher  à l’achat, ce fusil peut être un très bon premier achat pour qui veux tirer à faible coût (calibre déclassé et munition de surplus très abordable).

 

 

 

 

 

mosin-nagant-1

 

 

 

 

 

J’ai acquis cette arme sur une bourse comme il y en a encore un peu partout en Europe. Evidemment,  il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas un véritable "sniper" mais bien un assemblage avec un Mosin  "basic" de 1938 où on a coudé le levier d’armement et  monté dessus un montage et une lunette qui eux-mêmes, s' ils ne sont pas d’origine non plus, sont fabriqués dans la même usine que les originaux.

 

 

 

L’ayant acheté en 2005 et ne voulant pas " m’ennuyer " avec une première catégorie, je l’ai pris en 30 284 Win afin de l’avoir en 5e cat. L’arme était dans son jus, beaucoup de graisse de stockage  et ce vernis d’arsenal qui  protège le bois de l’humidité.

 

 

 

L’arme est rustique ...  les soudures pas extrêmement soignées et l’intérieur du canon n’a rien à voir avec un miroir, mais un coup de cœur reste  un coup de cœur et donc,  après un dégraissage soigneux de l’arme, c’était parti pour l’aventure ... .

 

 

 

Pour l’optique, j’ai eu l’impression de faire un bon de quelques années en arrière avec l’APXL806 qu’il y avait sur les FRF2.  La PU était une bonne lunette pour l’époque. Simple à utiliser (1 graduation = 10cm à 100m), compact et lumineuse.

Le réticule est classique pour l’époque et épais de 3millièmes, ce qui est très intéressant pour apprécier les distances.

 

 

 

 

reticule-lunette

 

 

 

 

Les graduations sont exprimées en millièmes sur la tourelle de direction et donc, 1 graduation = 10cm à 100m, ce qui est facile à régler, mais celle-ci  ne dispose pas de clics,  ce qui peut être gênant par faible luminosité.

 

 

 

Sur la tourelle de hausse rien de compliqué, elle est étalonnée de 0  à 1300M sur la munition d’origine en 148 GR , donc si on veux s’en servir correctement,  il faut copier au plus près celle-ci pour pouvoir bénéficier de la came de réglage. Vous pouvez voir en bas de l’optique le guidon de l’arme ainsi que son tunnel.

 

 

 

Pour exploiter au maximum les capacités du couple arme-lunette en tir longue distance, il est impératif d’ajuster le montage.

 

 

 

Celui-ci était ajusté par les armuriers à 2 endroits :

 

-          en limant la partie arrière du montage pour être bien centré en direction;

 

-          et en direction,  en réglant correctement les 2 vis à l’arrière du montage afin que celui-ci

           soit le plus possible centré et visible   ...  peu importe la hausse affichée.

 

 

 

Personnellement,  j’ai préféré rajouter du métal plutôt que d’en enlever en direction et donc,  j’ai aplati un étui et  j’ai adapté l’épaisseur :

 

 

lunette-de-tir

 

 

 

Pour la hauteur,  j’ai appliqué la méthode préconisée et citée plus haut.

 

 

 

montage-lunette

 

Le tout fixé à la loctite.

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 16:31

 

 

Je me suis donc lancé dans le rechargement et me suis aperçu avec bonheur qu’il affectionnait les 150G HPBT  en cal 30 de chez SIERRA alors que dans la logique,  les armes russes sont en 311 mais  bon,  vu la faible différence et qu’il était neuf, ceci explique peut être cela ...

 

 

Ma charge fixée (45,40 grains de T5000)  avec une vitesse de 710 m/s,  mon objectif  était avant tout d’utiliser cette arme en tir récréatif  juqu' à 600m tout en restant dans l’esprit TE et de tirer sur des cibles pivotantes TIRAX  mais il va falloir que  je  « muscle »  un peu ma charge pour être plus régulier au dessus des 400m avec un vent plus fort car,  au dessus de cette distance,  cette charge est assez faiblarde.

 

 

Pour votre info,  je n’ai pas eu de bons résultats en position de tir à la bretelle car le fut est assez fin et est assez sensible à la traction.

 

 

 

 

 

Groupement réalisé à 200M

 

cible-1

 

Le groupement est volontairement désaxé du  noir pour être plus visible.

 

 

 

Mais il y a un inconvénient avec le  réticule à pointe :  lors du tir par faible luminosité,  on a du mal à  voir le bout de la pointe ... comme cela m’est arrivé pendant ce tir en stand lourd … dommage !

 

 

 

Groupement réalisé à 400 mètres

 

cible-2

 

 

Là,  vous pouvez constater que le vent et une faible vitesse ne pardonnent plus !

 

 

 

Vers la fin de mon mandat en Afghanistan pendant une réunion, la plupart des cadres présents rigolaient de la présence parmi eux  d’un tireur d’élite armé d’une  « pétoire russe à lunette de la seconde guerre mondiale »  qui ne savait tirer qu’à  la hausse de combat ... et pourtant, ils auraient dû  savoir que les russes effectuaient leurs réglages afin de pouvoir " traiter " à la tête de 0 à 300m et ce,  sans effectuer de correction !

 

 

 

CONCLUSION :

 

Ceci dit, pour revenir à notre contexte du tir récréatif et si les armes militaires vous plaisent ainsi que le tir à la longue distance alors,  n’hésitez pas,  le Mosin Nagant "sniper" sera un excellent compagnon de jeu pour vos tirs de loisir pas cher et,  au prix des munitions de surplus russes, pourquoi vous en priver ?!

 

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet, vous pouvez également visiter les sites suivants :

 

 

useful-links

 

 

http://www.thedarkpaladin.com/russiansnipers.htm

 

http://www.globalsecurity.org/military/library/report/other/mosin.pdf

 

 http://www.thetruthaboutguns.com/2010/09/chris-dumm/gun-review-mosin-nagant/

 

 http://www.gunpics.net/russian/m9130/mnboltdis.html

 

 http://www.passionmilitaria.com/t50546-le-fusil-mosin-nagant-modele-1891

 

 

 

video logo

 

 

 

http://vimeo.com/68784589

 

http://www.youtube.com/watch?v=Vtojjb5QKvs

 

http://www.youtube.com/watch?v=8RcclQ29QAs

 

http://www.youtube.com/watch?v=vDIypxgwzXs

 

http://www.youtube.com/watch?v=tttveTbF9NQ

 

 

 

 

profil-AICS PROJET2013 A+


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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 13:16

 

marksman web

 

 

 

Chers lecteurs,

Ce nouvel article aborde le sujet parfois controversé des réducteur de son ou des silencieux.  Ce mois-ci, c’est notre camarade Benoit qui va nous en entretenir. Il nous fournira notamment un éclairage sur son utilité tactique.

Partout dans les revues spécialisées et ce, depuis de nombreuses années, nous voyons des réducteurs de son (RDS), vulgairement appelés « silencieux », fleurir un peu partout sur tout type d’arme et ce, pour un diverses utilisations (tir tactique ou sportif).

 

rds

 

Personnellement, j’en monte sur presque toutes mes armes longues civiles depuis plus de 7 ans.   Bien entendu, je parle ici de silencieux de qualité et pas de systèmes artisanaux ou autres bricolages de l’ajusteur du coin.

 

DSCN3453

 

En ce qui concerne ma vie militaire, j’ai énormément œuvré pour leur utilisation sur les différentes armes que nous avions en dotation dans ma section et mon régiment. FAMAS, MINIMI, FRF2 et l’HECATE 2 de chez PGM ont ainsi été équipés de réducteurs de son tant à l’entrainement qu’en opération.

 

Article-sur-le-RDS 0174

 

DSCN3731 

 

 En voici les avantages au niveau tactique :

- Elimination du blast (réduction de la poussière due au tir) et protection de la zone ORL

  du tireur ;

 

- Elimination du recul et amélioration du contrôle de l’arme (excepté au calibre 50 bgm où la

  quantité de gaz est énorme) ;

 

 - Elimination de la détonation donc, confort lors de tir pour garder le dialogue au sein de

   l’équipe et pendant les transmissions radio ;

 

- Précision inchangée voire, améliorée grâce à la réduction des vibrations du canon (seul le

   point d’impact peut être décalé de quelques centimètres à 100m) et cela ne change rien à la

  balistique de la munition, contrairement à ce que l’on peut lire souvent ;

 

- Pas de détection du départ du coup ou très difficile à identifier passé les 100m grâce à

   l’absence de poussière au départ des coups, presque pas de détonation, pas de flamme en

   sortie de bouche (évitant ainsi toute gène pour l’emploi des JVN). Seule l’onde

   supersonique   est perceptible par la personne visée. En cas de rencontre à courte distance le

   bruit reste modéré, le rendant inaudible à quelques centaines de mètres voire, moins suivant

   la configuration du terrain.

 

Pour les inconvénients, on peut noter :

- Le  poids (de quelques centaines de grammes à quelques kilos, suivant l’arme) ;

 

- L’encombrement (environ 15 cm pour un RDS FAMAS MINIMI et un peu plus de 40 cm,

  pour le RDS  de l’Hécate 2 ;

 

- L’impossibilité de tirer une grenade à fusil rapidement pour le FAMAS.

Il est évident que je parle de tir avec des munitions standards car je fais partie d’un régiment d’infanterie et non des forces spéciales.

 

 

PIC 0007

 

 

J’utilise à titre personnel sur mes armes des réducteurs de sons pour tir supersonique donc standard et pour le tir subsonique donc, totalement silencieux

Pour ce dernier, la mise au point d’une cartouche demande de l’attention car elle nécessite une vitesse de l’ordre de 300m/s à 15°C sous 1013 de pression (étant donné que les munitions subsoniques sont très sensibles à ces facteurs et qu’il faut avoir de la marge lors d’une possible montée en température ou d’une montée en altitude) et qu’il ne faut pas dépasser le fameux mur du son.

Les munitions doivent avoir un poids de balle important afin de garder leur vitesse et un pouvoir vulnérant (pour en savoir plus, cliquer ici) à grande distance néanmoins, les distances d’emploi des munitions subsoniques restent courtes (0 à 200m). De part leur vitesse initiale très basse, les ogives des munitions subsoniques ne se déforment pas ou très peu, ce qui implique l’obtention d’un tir extrêmement précis qui permet par exemple, d’atteindre un organe vital tel que le bulbe rachidien dans le cadre d’un tir « police ».

 

Pour le tir sportif ou de loisir, le tir subsonique offre de nombreux avantages :

- Il est peu onéreux (étuis inusables ou presque, poudre vive en faible dose) ;

 

- Pas de recul ou presque ;

 

- Pas de bruit (pas de nuisances pour les voisins des clubs de tir) à titre d’exemple, souvent

  mes camarades, au pas de tir, se demandent si j’ai tiré et à la limite,  le bruit d’impact

  s’entend  plus que le bruit de départ.

 

Pour les inconvénients :

 

- Existence d’une flèche très importante ce qui est un pose un problème à partir d’une certaine

  distance pour les clubs équipés de pare-balles. Pour info, pour un 0 à 50m, je mets plus de 25

  MOA à 200m suivant les conditions du moment avec mon arme en 300 sav.

 

P7070077

 

Les réducteurs de sons présentent énormément d’avantages pour finalement peu d’inconvénients, les essayer, c’est les adopter J

Bien cordialement,

 

Benoit

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet, voir les sites suivants :

 useful-links

 

  

http://www.rdsindustrie.com/

http://www.pgmprecision.com/fr_FR/accessoires/silencieux.html

http://servir-et-defendre.com/viewtopic.php?f=184&t=7766

http://www.cpadd.org/IMG/pdf/303._Les_blessures_occasionnees_par_les_vestiges_de_guerre.pdf

http://www.larmurier.net/FAQ.htm

 

 

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 19:16

marksman web

 

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous voilà déjà arrivés à la moitié du mois ! Mais que va-t-il nous sortir de neuf, notre marksman ? On imagine bien que le bougre a encore dû se creuser les méninges mais, en général, on peut lui faire confiance car il nous propose souvent quelque chose de bien pratique ou il répond à une question que beaucoup de tireurs se posent encore. Exemple, comment améliorer davantage  la précision de mon tir ?

Ben oui, quand on a du bon matos et que l’on est arrivé au top au point de vue du rechargement, que peut-on encore faire pour améliorer ses scores ? La réponse est clairement d’adapter au mieux sa munition à l’arme avec laquelle on tire en la calibrant au chambrage de sa carabine et plus singulièrement, à la prise de rayure de l’arme. C’est précisément ce que je propose d’analyser dans cet article de novembre. J’attire cependant votre attention sur le fait que cette opération n’est pas sans risque et qu’une erreur peut vous être fatale ! Par conséquent, je m’empresse de décliner toute responsabilité liée à un quelconque accident qui serait survenu à la suite d’une mauvaise utilisation de cette technique. Néanmoins, même si la prudence s’impose (maladroit ou amateur s’abstenir !), ce réglage vous apportera certainement entière satisfaction.

Dans le commerce, vous trouverez d’excellentes cartouches aux paramètres balistiques optimisés mais standardisées avec des dimensions tenant compte d’un coefficient de sécurité tel que vous pourrez les tirer dans toutes les armes de leur calibre mais en réalité, pour qu’elle soit encore plus précise, votre munition doit être conditionnée à l’arme dans laquelle elle doit être tirée. C’est ainsi que la longueur totale maximum de votre cartouche pourra être adaptée à la forme de la chambre, à la position de départ des rayures dans le canon, au free bore recherché, à la course de la culasse et à la longueur de votre chargeur. Retenez d’ores et déjà que la forme de votre ogive sera déterminante dans la mesure. Cela signifie qu’à chaque changement de type d’ogive, vous devrez reprendre la mesure exacte et réadapter la longueur de votre munition. L’usure de la chambre du canon nécessitera également de reprendre cette mesure, tous les X milliers de coups.

 

Le free bore représente la distance sur laquelle votre balle est en vol « libre » avant la prise de rayures. Monsieur Jacques Berthe a très bien illustré ce concept :

   schema-free-bore

 

 

En voici une autre illustration :

 

free-bore 

 

Le tout est de savoir déterminer quelle dimension doit avoir la cartouche lorsque celle-ci vient affleurer, être juste au contact des rayures de votre canon et par quel moyen on peut déterminer cette longueur optimale ?

Plusieurs méthodes vous permettront de déterminer cette dimension avec plus ou moins d’exactitude. Certaines d’entre-elles sont empiriques et procèdent par essais et erreurs jusqu’à l’obtention de la dimension. Je ne peux que vous renvoyer aux sites dont je vous ai donné les liens pour en prendre connaissance. Par contre, il existe un outil particulièrement adapté pour mener à bien l’opération. Il s’agit de la jauge « Stoney point » qui est commercialisée par plusieurs firmes dont, la jauge O.A.L. ou encore Hornady. Il s’agit toujours de positionner la balle par rapport au début des rayures mais le système proposé facilite grandement la procédure et est beaucoup plus précis. Le système devra être utilisé en combinaison d’un comparateur ou d’un pied à coulisse. Au niveau du prix, prévoyez 55 € pour l’achat de la jauge auxquels vous devrez ajouter 7,5 € par gabarit de calibre qui est vendu séparément (exemple, pour un .308) et ainsi de suite, pour chaque autre calibre.

La jauge va reproduire la chambre de votre carabine avec la balle qui entre en léger contact avec les rayures. Le système Hornady consiste en un tube en aluminium rouge avec une tige poussoir interne, en plastique. L’outil s’utilise avec n’importe quel calibre de balle (voir supra). Il en existe deux modèles dont un droit utilisé pour les armes à verrou ou accessibles par l’arrière et un autre qui est courbé et dédié aux armes semi-automatiques, à levier de sous-garde.

 

Voici les deux modèles avec leurs gabarits :

 

jauge-stoney-&-douilles

 

Lorsque vous utilisez l’appareil (fonctionnement visible dans les vidéos, ci-dessous), vous devez prendre des mesures à partir de 3 ou 4 balles différentes car il y aura forcément des petits écarts de mesures dont vous devrez faire la moyenne pour en obtenir la taille à retenir.

En pratique, il s’agit de glisser la balle jusqu’à ce que l’on sente une résistance (début de contact avec les rayures) en appuyant sur la tige grise tout en maintenant le corps rouge de la jauge fermement contre l’embouchure de la chambre.

 

Voici la méthode :

 

1)     Après avoir vissé le gabarit (la douille) à la jauge, inséré une balle dans le collet, introduisez-  doucement dans la chambre de la carabine;

   carabine jauge

   

2)     Glissez la tige poussoir grise doucement vers l’avant jusqu’à ce que vous sentiez une légère résistance,  puis l’arrêter ;

3)     Avec le bout du doigt, appuyez sur la tige grise, deux ou trois fois pour obtenir un bon contact de la balle,  sans entrer dans les rayures ;

4)      Bloquez cette tige avec la vis moletée et ressortez-la ;

5)      Mesurez maintenant avec la précision d’un pied à coulisse, la longueur du positionneur ;

   pied-a-coulisse jauge 

          

6)      Par souci de sécurité, comparez cette dimension avec celle qui est préconisée dans les tables des constructeurs de balles (exemple, la table Sierra) et veillez à écarter les valeurs qui s’en écartent dangereusement ;

7)      Reportez la dimension relevée en n’oubliant pas d’en ôter 0,5 mm (de 0,4 à 0,6 mm maximum) pour les armes de tir de précision et jusqu’à 1 mm pour les armes de chasse sur votre outil positionneur de balle pour réaliser le rechargement des balles à cette longueur.

 

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet et trouver les pièces, voir les sites suivants :

 

 

http://tiroccitan.forumactif.com/t7295p15-mesure-aol

 

http://extreme-precision.forum-2007.com/t10146-preparation-nouvelle-douille-lapua

 

http://corsicarms.activebb.net/t2183-prise-de-rayures-et-probleme-de-surpression

 

http://tir-collection.forumactif.net/t3695-le-free-bore-par-l-image

http://lescopainsdutld.forumactif.net/t561-free-bore

http://www.tireur.org/forum/read.php?82,1255

http://www.tirmaillyforum.com/mildot/printview.php?t=15381&start=0&sid=a2d235eafc9d124a5f2d65d80542c69d

http://espfrance.kalanda.info/measuring-control-tools/headspace-gages-c-1_9_65.html?language=fr&osCsid=c3c259aaa3117d4f48e700d62460c5df

    

 

Les vidéos :

    


 

 
 
 

 
 

 

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